Fiches de métiers

   Renforcer la culture de la prévention 

 

  L'AFTIM Bossons Futé est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique.  

 

 

 

                                                                                                       

Orthoptiste

FICHE METIER BOSSONS FUTE N°352

ROME : J1407 : CITP-08 : 2269 PCS 2003 : 432c ; 432d

1. INTITULES SYNONYMES OU APPARENTES

  • Orthoptiste, rééducateur de la vision

2. DEFINITION

  • L’étymologie du mot «Orthoptie», est issue de l’association des racines grecques «Ortho» (ὀρθός) voulant dire droit  et  «Opsie» (όψη), vision ou œil.
  • L'orthoptie est une profession paramédicale des troubles de la vision qui est régit par la loi (code de la santé publique) et exercée par un auxiliaire médical, l'orthoptiste.  Son rôle est de rendre « la vision droite », en améliorant l’équilibre de celle-ci et en supprimant la gêne fonctionnelle dans la vie quotidienne de ses patients. 
  • L'orthoptiste est amené à recevoir des patients de toutes tranches d'âges allant du nourrisson à la personne âgée. C'est à travers des exercices, qu'il apprend au patient à mieux faire travailler ses yeux, et atténue les gênes, les douleurs ressenties.
  • Historiquement, le progrès de l’orthoptique est inséparable de l’histoire du traitement du strabisme. L’accroissement des connaissances en matière de physiologie de la vision binoculaire a mené à de nouveaux concepts, méthodes d’examens, et techniques thérapeutiques et notamment depuis la fin du 19ème siècle, avec la publication de la thèse (« du strabisme dans ses applications à la théorie de vision ») d’Emile JAVAL et d’autres ophtalmologistes réputés. Ils ont contribués aux progrès de nos connaissances. Parmi eux, Citons Worth, qui fit tant avancer les conceptions sur la vision binoculaire ; Chavasse, dont les idées révolutionnaires sur la chirurgie précoce étaient basées sur ses travaux de développement des réflexes binoculaires; Bielschowsky dont les Lectures on Motor Anomalies ("Conférences sur les anomalies motrices") restent d'actualités même selon les standards d'aujourd'hui.
  • En 1929, la première école et le premier service d’orthoptie voit le jour en Angleterre grâce à Mary MADDOX. Cette « école d’entrainement orthoptique MADDOX » répond aux besoins de rééducation du strabisme et suscite l’intérêt des ophtalmologistes. Il faudra attendre 9 ans de plus pour que la pratique de l’orthoptie se développe en France…

3. FORMATION - QUALIFICATION

3.1. ETUDE / DIPLOME

  • Pour devenir orthoptiste il est obligatoire d’obtenir le Certificat de Capacité d'Orthoptiste. Ce diplôme se prépare en trois années d'études dans des Unités de Formation et de Recherche (UFR) de Sciences Médicales et Techniques de Réadaptation, rattachées aux facultés de médecine. Ce certificat s’obtient après avoir étudié pendant les six semestres de formation, validés par l'obtention de 180 crédits européens.
  • Pour entrer dans une UFR d’orthoptie, il faut avoir un baccalauréat scientifique (BAC S) de préférence, étant donné que le concours d’entrée porte sur le programme de première et terminale S avec des matières comme la biologie et la physique avec pour épreuves : QCM, épreuve rédactionnelle, oral avec des questions personnelles, culture générale, mises en situations, nécessitant un socle de connaissances scientifiques. Les exigences de la plupart des UFR d’orthoptie sont telles qu'il paraît difficile de se présenter sans une solide préparation. Les dates des épreuves se déroulent pour la grande majorité au mois de septembre. Enfin, un entretien avec le jury finalise le processus de recrutement.
  • Pour augmenter leur chance de succès, la plupart des candidats suivent une « prépa » sur un an. Les candidats, au cursus non scientifique, peuvent se présenter au concours avec des chances convenables de réussite, en suivant les enseignements de la prépa orthoptie "renforcée" en heures de cours de biologie et de physique.
  • En France, il existe 14 départements universitaires intégrés aux UFR de Médecine et de Techniques de Réadaptation  dispensant cette formation, dans les villes suivantes: Amiens, Bordeaux, Clermont Ferrand, Lille, Lyon-I , Aix-Marseille, Montpellier, Nantes, Paris-V, Sorbonne, Rennes-I, Strasbourg, Toulouse, Tours.
  • Un certificat de compétences cliniques est organisé au cours du dernier semestre de formation. Ce certificat est destiné à valider les compétences cliniques acquises durant la formation. Il fait l'objet d'une session de rattrapage.
  • Après obtention du certificat, il est possible d’approfondir ses connaissances. De nombreuses formations privées proposent des parcours complémentaires non diplômants. De plus, les orthoptistes doivent passer une formation complémentaire tous les 3 ans.

3.2 EVOLUTION DE CARRIERE

  • Parmi les évolutions possibles, un orthoptiste exerçant dans le secteur hospitalier peut préparer le diplôme de cadre de santé (un an d’étude), et devenir cadre de santé d’unité ou de secteur de soins après 4 ans d’expérience professionnelle. Cette formation accessible sur concours permet d’enseigner.
  • De même, un orthoptiste ayant au moins cinq années d’expérience dans des fonctions d’encadrement auprès de personne inadaptées, peut préparer le certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement pour enfants inadaptés.  

3.3. REMUNERATION

  • La rémunération des orthoptistes dans le secteur public se situe entre 1500 euros brut et 1836 euros brut pour un orthoptiste de classe normale et entre 1690 euros et 2000 euros brut pour un orthoptiste de classe supérieure en fonction de l’échelon du salarié.
  • Les revenus d’un orthoptiste exerçant en libéral varient en fonction de l’importance de sa clientèle (jusqu'à 3 000 € environ). Les honoraires des orthoptistes sont définis par la caisse d’assurance-maladie.

4. ACTIVITE PRINCIPALE

4.1. LIEUX D'ACTIVITE

Statut d'exercice

  •  Statut libéral, c’est-à-dire à titre personnel, sous sa propre responsabilité et de façon professionnellement indépendante.
    • L’installation et le droit d’exercer l’orthoptie en libéral ne sont pas limités ni soumis à condition de lieu. L’orthoptiste peut alors créer son cabinet orthoptique libéral ou succéder à un orthoptiste qui arrête son activité, s’associer avec un orthoptiste déjà installé avec partage de la clientèle et des frais de fonctionnement du cabinet, devenir collaborateur d’un orthoptiste, remplacer de façon temporaire et pour une raison précise (vacances, formation, mandat politique ou syndical, maladie, maternité).
    • L’exercice du métier d’orthoptiste peut se faire de manière détaché, c’est-à-dire qu’il exerce seul en assumant les charges. Il peut aussi exercer au sein d’un cabinet de groupe, soit composés de professionnels de la même profession qui pourront partager leurs frais ou exercer en statut SCM (Société Civile de Moyens - structure juridique dotée de la personnalité morale, afin de mettre en commun les moyens d'exploitation de leur profession immatriculée au RCS, Registre Du Commerce et des Sociétés), soit en cabinet de groupe pratiquant des activités distinctes entre elles. Dans ce cas la création et l’inscription de chaque professionnel en SCM est obligatoire.
  • Statut Salarié, c’est-à-dire que la personne est liée à un employeur par la conclusion d’un contrat de travail. Nous distinguons le secteur public (orthoptistes exerçants essentiellement dans des hôpitaux de l’assistance publique, CHU, CHR), du secteur privé où nous retrouvons les hôpitaux privés, cliniques, centres municipaux, cabinets médicaux, établissements médicaux-sociaux.
  • En 2018, la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) a recensé 4876 orthoptistes en France avec 3014 libéraux, et 1862 salariés dont 658 salariés en milieu hospitalier.  
  • En France, en moyenne 90% des orthoptistes sont des femmes, ce métier est majoritairement féminin partout dans le monde.

Lieux d'exercice

L'activité de cet emploi/métier s'exerce en cabinet d'orthoptie, d'ophtalmologie ou au sein d'établissements de soins en relation avec les patients et en lien avec différents intervenants (pédiatres, ophtalmologiste, ergothérapeute, opticien, psychologue, ...).

4.2. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE

  • Il peut avoir à réaliser toutes les formalités liées à la gestion d'un cabinet.

4.3. MACHINES ET OUTILS UTILISES

  • Matériels de rééducation :
    • Stéréogrammes ;
    •  Plaquette de Mawas ; 
    • Mires accommodatives ; 
    •  Prismes de rééducation ;
  • Matériels de réfraction :
    •  Matériel pour acuité visuelle de loin (afficheur d'optotypes, projecteur de test, charts murales plastique) ;
    • Test d'acuité visuelle vision de près ;
    • Boite de verre d'essai ;
    • Lunettes d'essai ;
    • Frontofocomètre manuel et automatique ;
    • Lampe à fente ;
    • Auto-réfractokératomètre ;
    • Lunettes de lecture.
  • Vision stéréoscopique :
    • Test de TNO ;
    • Tests de Wirt / Randot ;
    • Tests de Lang ;
    • Test relief vision de loin ;
    • Frisby Stéreotest.
  • Vision des couleurs:
    • Test Ishihara ;
    • Test de 15 hue.
  • Autres outils:
    • Coupole de GOLDMANN ;
    • Bloc Retro Eclairé avec pied ;
    • Synoptophore ;
    • Petit matériel d’examen (prismes, test Maddox, stylo lampe, cache œil etc..)

4.4. PRODUITS ET MATERIAUX UTILISES

  • Stéréogramme ;
  • Prismes ; 
  • Obturateur, feuille d’occlusion ; 
  • Filtre de densité neutre ; 
  • Aimant coloré ; 
  • Lunette de dépistage ; 
  • Pansements occlusifs hypoallergéniques ;
  • Différents matériaux en plastique, métal ou papier.

4.5. PUBLIC ET RELATIONS SOCIALES

  • Contact avec les patients et leur famille,
  • Contact avec une catégorie particulière de personnes : nourrisson, enfants, malades, handicapés, personnes âgées
  • Contact avec des confrères ophtalmologues, opticiens, neurologues
  • Contact avec les caisses d'assurance maladie, l'administration hospitalière, l'HAS (Haute Autorité de Santé), les ARS (Agences régionales de santé) 

4.6. EXIGENCES PARTICULIERES

  • Avoir une excellente condition physique surtout en statut libéral avec des journées de travail qui peuvent être longues (entre 10 et 12 heures) avec un rythme soutenu (enchaînement des rendez-vous)

  • Avoir un bon équilibre psychologique
  • Savoir 
    • Faire preuve de pédagogie
    • Avoir de l’empathie pour les patients
    • S’adapter à une situation imprévue
    • Gérer la charge mentale issue de la gestion des problèmes et difficultés d'autrui
    • Être respectueux des personnes, savoir apprécier leurs limites
    • Travailler seul

4.7. TRAVAILLEURS HANDICAPES

  • Sous réserve d’en avoir les capacités professionnelles l’emploi peut être accessible à des travailleurs présentant certains types de handicaps moyennant des adaptations : maladies chroniques et cancers éventuellement, certains troubles moteurs.

  • L'activité est peu compatible avec des troubles de la personnalité.

5. ACTIVITES POUVANT ETRE ASSOCIEES

  • Cadre de santé
  • Enseignant/formateur en orthoptie, maître de stage
  • Directeur d’établissement pour enfants inadaptés
  • Gestionnaire d'un cabinet (orthoptistes libéraux).

6. DANGERS

6.1. ACCIDENTS DU TRAVAIL

  • D'après une enquête réalisée par l’organisme « carpimko » (assurance vieillesse des professions libérales), 11% d’orthoptistes considèrent que leur métier comprend des risques importants, 50% considèrent qu’il existe des risques assez faibles, et 36% estiment qu’ils sont quasiment inexistants. 
  • La majorité des orthoptistes ne perçoit pas leur métier comme étant « à risque ». Seuls 7% considèrent leur activité professionnelle comme « très physique ». La force physique demandée aux orthoptistes n’est pas très importante au regard d'autres métiers. Elle est cependant nécessaire pendant les transferts de charge comme soulever les patients par exemple (2,1 fois en moyenne par jour). Pour les orthoptistes, les difficultés sont massivement dues à la posture, et notamment la position assise, ainsi que les torsions/flexions du tronc. Les maladies psychosomatiques liées au stress peuvent elles aussi être présentes.

6.2. AMBIANCES ET CONTRAINTES PHYSIQUES

Contraintes d'ambiances physiques

  • Locaux exigus : ce qui diminue la possibilité d’aménager l’espace de façon ergonomique ;
  • Chaleur (ventilation/ aération des locaux) ;
  • Travail en lumière artificielle permanente.
  • Bruit de voisinage

Contraintes biomécaniques

  • Troubles musculosquelettiques liées aux postures : position assise, torsion/flexion du tronc. 

6.3. AGENTS CHIMIQUES

  • Gel hydroalcoolique : Tout personnel médical se désinfecte les mains et le matériel fréquemment. Ce produit est potentiellement cancérigène.

6.4. AGENTS BIOLOGIQUES

  • Contacts possibles avec des malades, avec risque de contamination ORL

  • Risque maladies nosocomiales, dû au secteur hospitalier.

6.5. CONTRAINTES ORGANISATIONNELLES ET RELATIONNELLES

  • Principales contraintes
    • Cadence soutenue du travail (Travail les samedis, horaires variables, environ 20 rendez-vous/jour et pas forcément de temps de pause, intensité du travail variable selon les périodes de l'année) ;
    • Travail permanent en contact avec du public
    • Vie privée : perturbation de la vie familiale ;
    • Difficultés psychologique (responsabilités, manque de récupération, fatigue intellectuelle et forte concentration requise) ;
    • Gestion de conflits liés aux patients (agressivité, patients en état de crise) ;
    • Gestion administrative liée à l’activité avec des patients qui parfois ne règlent pas leurs actes.
  • En exercice libéral
    • Les journées sont bien chargées et les 35h sont souvent utopiques. (En moyenne 41H/semaine, 20,6 patients au cabinet/jour) 
    • Une partie du travail administratif est effectuée en général le soir ou les jours de repos ;
    • Les congés payés n’existent pas ;
    • Pas d'arrêt maladie (sauf si une assurance personnelle est souscrite) ;
    • Peu de vacances (faute de remplaçants) ;
    • Peu ou pas de collègues avec qui échanger sur les pratiques ou des conseils ; 
    • La peur de l’agenda vide (ou le stress de l’agenda trop rempli) et les appels téléphoniques en conséquence ; 
  • En statut salarié
    • Rythme de travail soutenu ;
    • Une répétitivité importante des examens médicaux.  

7. RISQUES POUR LA SANTE

7.1. MALADIES PROFESSIONNELLES

  • Tableau n°57 RG : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail

7.2. AUTRES MALADIES LIEES A L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE

  • Le stress n’est pas une maladie en soit mais par son intensité et sa durée peut menacer la santé physique et mentale des personnes et générer une pathologie psychosomatique.  Il s’agit d’une maladie liée aux facteurs émotionnels (état de stress, fatigue, surmenage, dépression, travail isolé etc…) impactant le système physiologique qui répond au mal-être psychique.
  • Parmi les maladies à forte composante psychosomatique, on retrouve :
    • Les maladies de la peau (eczéma, psoriasis, éruptions de dartres, poussées d’aphtes etc.) ;
    • Des troubles gastro-intestinaux (ulcère de l’estomac, colopathies etc.) ;
    • Des maladies inflammatoires (arthrites, maladie de Crohn, rectocolite, lupus) ;
    • Des dysfonctionnements plus généraux (Etat de fatigue généralisée, troubles du sommeil).

8. SURVEILLANCE MEDICALE

 8.1. RÉGLEMENTATION

  • Il n'y a pas de surveillance réglementaire pour cette profession lorsqu'elle s'exerce en libéral.
  • Pour les orthoptistes salariés : 
    • Visite d'embauche puis entretien infirmier tous les 3 à 5 ans avec les infirmières en santé au travail
    • Visite médicale par le médecin du travail pour les travailleurs handicapés, ou en cas de maladie professionnelle ou d'accident de travail, où à la demande du salarié.

8.2. CONTENU

  • Visite médicale
    • Recherche d'antécédents (accidents, arrêts de travail, fatigue...)
    • Examen clinique standard avec contrôle auditif, visuel, cardio-vasculaire, ostéoarticulaire ....
    • Dépistage du stress par questionnaire, éventuellement
  • Examens complémentaires
    • Examen ophtalmologique par un spécialiste si nécessaire
    • Contrôles auditifs pour vérifier la qualité de l'audition si nécessaire
  • Vaccinations
    • Tétanos pour tous
    • Certaines vaccinations peuvent être obligatoires en fonction du lieu d'exercice 
  • Suivi post-professionnel
    • Pas à priori
  • Dossier médical
    • Pas de durée réglementaire de conservation du dossier médical mais la prescription en matière de responsabilité médicale est de dix ans à compter de la date de consolidation d'un dommage éventuel.

 

9. NUISANCES POUR L'ENVIRONNEMENT EXTERIEUR

  • Pas à priori

10. ACTIONS PREVENTIVES

10.1. INDICATEURS D'AMBIANCE ET METROLOGIE

  • Ergonomie de l'aménagement du bureau de travail : dimensions, implantation de l'écran, accessibilité du matériel...
  • Eclairage : mesurages effectués à l'aide d'un luxmètre, d'un luminancemètre...
  • Ambiance thermique : mesurages à l'aide d'un thermomètre, d'un thermo hygromètre...
  • Etude de la charge de travail : emploi du temps, nombre et type de patients ...
  • Questionnaire de stresse et autres pour l'évaluation des RPS (risques Psycho-Sociaux)

10.2. PREVENTION COLLECTIVE

  • Qualité de l'isolation thermique et phonique des locaux
  • Sécurisation des locaux mis à la disposition du public
  • Choix de la qualité du matériel mis à la disposition des clients
  • Reconnaissance sociale de la fonction
  • Soutien des pairs
  • Organisation rationnelle du travail

10.3. PREVENTION INDIVIDUELLE

  • Penser à l’ergonomie en amont de l’aménagement/conception du cabinet
  • Aménager le poste de travail : siège ergonomique (cuisses horizontales, pieds au sol, le dos doit s’appuyer sur le dossier, angle bras-avant-bras ne doit pas être inférieur à 90°), support d’écran réglable (le haut de l’écran doit être au niveau des yeux), tapis de souris (éviter le syndrome du canal carpien), repose pied de bureau (éviter les lombalgies), avoir le matériel à porter de main 
  • TMS : utiliser une l’orthèse car elle permet d’empêcher une blessure et donc le développement de TMS par le soutient de la zone maintenue lors de tâches quotidiennes. Il existe plusieurs types d’orthèse en fonction de la partie du corps à soulager 
  • En cas n cas de port de charge (enfants, personnes handicapés) demander de l’aide à une tierce personne ;  
  • S'étirer après une posture statique (réduit les facteurs de risques biomécaniques) ;
  • Privilégier le changement de posture régulier ; 
  • Avoir une bonne hygiène de vie :  activité physique, hydratation régulière, alimentation équilibrée, limiter les dépendances (cigarette, alcool, produits dopants) ;
  • Lors de la prise de rendez-vous, diversifier les actes (analyses, mesure de l’acuité visuel, rééducation...) afin d’éviter de répéter les mêmes postures d’un rendez-vous à l’autre 
  • Déléguer les tâches administratives à un expert-comptable afin d’alléger la charge de travail pour les orthoptistes libéraux.

10.4. FORMATION - INFORMATION - SENSIBILISATION

  • A la sécurité : risques électriques, risques mécaniques liés à l'utilisation du matériel
  • A la qualité du contact avec le public
  • A la posturologie et aux bons mouvements
  • A la gestion du stress
  • A la gestion de sa vie personnelle et professionnelle

11. REGLEMENTATION

11.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

Code de la santé publique

  • Art L 1101-1 et suivants sur le droit des personnes malades et usagers du système de santé
  • Sur la profession d'orthoptiste
    • Art L 4342-1 à 7 : sur l'exercice de la profession
      • Art R 4342-1 à 8 : sur les actes professionnels
      • Art D 4342-9 et R 4342 et suivants: sur les personnes autorisées à exercer la profession
      • Art R 4342-16 à 18 : sur les règles d'exercice de la profession
    • Art L 4343-1 à 4 sur l'obligation d'inscription sur la liste départementale du lieu d'exercice
      • et Art D 4343-1 et 2
    • Art L 4344-1 à 5 : Dispositions pénales (concerne le secret médical, l'exercice illégale de la profession ...)
    • Art R 4382-1 et suivants sur le développement professionnel continu
  • Sur les obligations vaccinales
    • Art L 3111-1 à 11
      • Vaccinations obligatoires Art L 3111-2
      • Vaccinations obligatoires en milieu de soins Art L 3111-4 
      • Vaccination obligatoire contre la tuberculose R 3112-1
  •  Sur la commission des soins infirmiers, de rééducation et médico-techniques dans les établissements publics de santé : Art L 6146-9 à 11 et R 6146-10 à 16 
  • Sur les établissements et services de santé A partir de l'Art L 6111-1 à et R 6111- 1 

 Code de la sécurité sociale

  • Sur l'organisation de l'offre de soins et la maîtrise médicalisée des dépenses de santé
    • Art L 160-1 et suivants sur les dispositions relatives aux prestations et aux soins

Code du travail

  • Art L 6111-1 et suivants sur la formation professionnelle tout au long de la vie

11.2. RECOMMANDATIONS

11.3. NORMES

  • Voir les  normes AFNOR pour le gros matériel

11.4. CONVENTIONS COLLECTIVES

12. BIBLIOGRAPHIE

Classifications

  • ROME Les fiches métiers. J1407 Orthoptique (Pôle emploi) (2009)
  • Classification Internationale Type des professions (CITP-08) : 2269 Spécialistes de la santé non classés ailleurs. (O.I.T.) (2008)
  • Classification INSEE des professions (PCS 2003) : 432C : Autres spécialistes de la rééducation, libéraux ; 432d : Autres spécialistes de la rééducation, salariés.(INSEE) (2003)

Sur le métier

  • ONISEP : Fiche métier Orthoptiste
  • SNAO : Qu'est-ce que l'orthoptie

Sur les risques du métier

13. ADRESSES UTILES

  • Ministère de l'Enseignement et de la Recherche
  • Orthoptie.net : la page des orthoptistes
  • SNAO : Syndicat National Autonome des Orthoptistes - Sa création date du 27 janvier 1959. Le SNAO est régi par la loi du 21 mars 188a, inscrite en 1927 au livre III du code du travail (Art L2111-1 et suivants sur les syndicats)
  • SOF (Syndicat des Orthoptistes de France - sa création date du mois de juin 1998

REDACTION

  • AUTEURS : Alexandre Germain (étudiant)(72), Pierrette Trilhe (médecin du travail retraité) (BF)(37)
  • DATE DE CREATION : Février 2012
  • RELECTEURS : Etudiants en licence pro QHSSE : Cindy Hildevert, Natalie De Oliveira, Kevin Duarte, Lynda Coffie, Christophe Curt de l'université UPEM-IFIS sous la direction Eloria Vigouroux-Zugasti et Lucile Desmoulins
  • DERNIERE MISE A JOUR : Mai 2019

Pour toute remarque et proposition de corrections, joindre : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

ANNEXES

ANNEXE 1 : LES DIFFERENTES STRUCTURES INTERVENANT DANS LE METIER D'ORTHOPTISTE

 Il existe des structures qui accompagnent le métier d'orthoptiste dans l'évolution et la promotion de la profession.  Parmi ces structures, on retrouve la HAS (Haute Autorité de Santé), les commissions ou encore l'ARS (Agence Régionale de Santé).

  • La haute autorité de santé (HAS) :
    • La Haute Autorité de santé (HAS) est une autorité publique indépendante constituée de personnels médicaux, paramédicaux et d'administratifs. Créée par la loi du 13 août 2004 relative à l’Assurance maladie. Son rôle est d'améliorer l'accès à des soins de qualité et d'émettre des recommandations sur le plan scientifique.
    • Leurs missions consistent à : Evaluer les produits de santé en vue de leur remboursement ; recommander les bonnes pratiques auprès des professionnels de la santé, du social et du médico-social ;  recommander des politiques de santé publique ; mesurer et améliorer la qualité des soins dans les hôpitaux et cliniques, des accompagnements dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
    • Depuis le 1er avril 2018, la HAS a intégré l'ANESM (Agence Nationale de l’Evaluation et de la qualité des établissements et services Sociaux et Médico-sociaux).
  • Les commissions :
    • Des commissions participent à la politique de santé en émettant des propositions relatives à l'organisation du système de santé français entre professionnels libéraux et secteur hospitalier. La représentation des orthoptistes dans ces différentes structures permet de promouvoir la profession.
    • Des commissions existent au niveau national avec l'UNPS, (Union Nationale des Professionnels de Santé): Créée par la loi portant réforme de l'Assurance maladie du 13 août 2004 ; elle regroupe des représentants de 22 organisations syndicales de professionnels de santé en exercice libéral en France, reconnues officiellement les plus représentatives. L’UNPS représente 12 professions de santé soit près de 400 000 professionnels libéraux dont le métier d'orthoptiste en fait partie.
    • Des commissions existent au niveau régional avec les URPS (Union Régionale des Professionnels de Santé). L’URPS médecins libéraux est de fait l’interlocuteur privilégié de l’Agence régionale de santé sur toutes les questions impliquant la médecine libérale (offre de soins, schémas régionaux d’organisation des soins (SROS), la permanence des soins ; l’installation ; les activités soumises à autorisation des établissements privés). Elles participent également à la mise en œuvre du projet régional de santé. Face aux évolutions constantes de l’exercice de la médecine, l’URPS médecins accompagne les praticiens libéraux au quotidien : Pour créer des maisons ou pôles de santé ; Pour leur développement professionnel continu ; Pour développer la télémédecine et les échanges informatisés sécurisés ; Pour participer à des opérations de prévention et d’éducation thérapeutique vers les patients.
  • Les agences régionales de santé (ARS)
    • L'Agence régionale de santé (ARS) a été créée par la loi HPST du 21 juillet 2009 dite « hôpital, patients, santé et territoires ». Elle définit une organisation sanitaire et médico-sociale qui vise à mettre en place une offre de soins graduée de qualité, accessible à tous et satisfaisant à l’ensemble des besoins de santé.
    • L'ARS a pour mission le pilotage de la politique de santé publique ; la régulation de l'offre de santé en région ; l'amélioration de la santé de la population ainsi que l’efficience du système de santé. Les ARS sont financés par des subventions de l'État, des contributions de l'assurance maladie et de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie mais aussi par des ressources propres, versements volontaires de collectivités locales ou d'établissements publics

ANNEXE 2 : OBJECTIVATION DES TROUBLES MUSCULO SQUELETTIQUES AU SEIN DU METIER D’ORTHOPTISTE MEMOIRE présenté pour l'obtention du CERTIFICAT DE CAPACITE D’ORTHOPTISTE par GALLASSO Anne PONTHEAUX Olivia ;

  • Les orthoptistes se plaignent majoritairement de leur posture inconfortable et de leurs efforts physiques soutenus et longs. En cause, un temps de position assise prolongée, des flexions / torsions du tronc et des prises difficiles, en avant, en rotation avec le bras en extension. Deux étudiants en orthoptie à l'UFR de Lyon ont réalisé un projet d'"2ECTO" (Etude Epidémiologique des Conditions de Travail des Orthoptistes). Leur essai sur "l'objectivation des Troubles Musculo- Squelettiques (TMS) au sein du métier d'orthoptiste" recense les différents gestes effectués par les articulations du membre supérieur et du rachis en fonction des différents postes de travail :
  • Examen au fauteuil : Colonne lombaire : Rotation : prise de note sur dossier, Inclinaison droite / gauche lors les tests de vision de loin ; Colonne cervicale (tête/cou) : Rotation : entre le patient et les tests de vision de loin. Epaule / Bras : Adduction lors de la Motilité Oculaire, Élévation soutenue (barre de prismes, ESE, motricité oculaire et conjuguée, skiascopie, étude de la fixation, passage des baguettes, auto réfractomètre portatif). Poignet / Main / Doigts : Pince pour tenir la barre de prisme, écran, baguettes : 
  • Examen au bureau / administratif : Colonne lombaire : Cyphose (relâchement de la tonicité de la colonne). Colonne cervicale (tête/cou) : Rotation entre le patient et l’écran d’ordinateur, Inclinaison : regard sur le bureau. Poignet / Main / Doigts : Clavier d’ordinateur, souris d’ordinateur, Écriture ;
  • Bébé vision : Colonne lombaire : Inclinaison + Cyphose pour être à la hauteur de bébé. Colonne cervicale (tête/cou) : Lordose : tête en arrière par rapport à la position de la colonne lombaire (cartes de Teller, examen sur les genoux des parents). Epaule / Bras : Adduction lors de la mobilité oculaire, Élévation soutenue (barre de prismes, ESE, motricité conjuguée), Abduction et élévation pour les cartes de Teller. Poignet / Main / Doigts : Pince pour tenir l’écran, les baguettes, secouer et tenir les objets dignes d’intérêt ;
  • Réfraction : Colonne lombaire : Inclinaison + Cyphose : Installation des patients grabataires ou à mobilité réduite, Soulever les enfants pour les installer. Colonne cervicale (tête/cou) : Rotation : entre le patient et les tests de vision de loin. Epaule / Bras : Élévation + abduction : skiascopie, réfraction à la lunette d’essai / réfracteur manuel. Poignet / Main / Doigts : Appui des doigts et rotation du poignet sur la commande de réfracteur automatique ;
  • Examens complémentaires : Colonne lombaire : Inclinaison + cyphose : Installation des patients grabataires ou à mobilité réduite, Soulever les enfants pour les installer. Colonne cervicale (tête/cou) : Inclinaison : regarder l’écran de la machine, +/- rotation : regarder l’écran d’ordinateur. Epaule / Bras : Élévation soutenue : tenir la tête des patients contre l’appui front / écarter les paupières des patients. Poignet / Main / Doigts : -Rotation du poignet et extension des doigts sur les joysticks. Effort soutenu pour le déplacement du bras au CV Goldmann.

 

 

 

 

 

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