Fiches de métiers

   

                  Renforcer la culture de la prévention

                         L'AFTIM Bossons Futé est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique.  

 

 

 

                                                                                                       

Menuisier d'agencement

FICHE METIER BOSSONS FUTE N°264

ROME : H2206 CITP-08 : 7522 - 7523 PCS 2003 : 214b - 627d - 674b - 211b - 632j - 6814b

1. INTITULES SYNONYMES OU APPARENTES

  • Monteur en agencement, cuisiniste, poseur de meubles, installateur de cuisine, installateur de magasin, monteur de cloisons, plaquiste, installateur d’exposition.

2. DEFINITION

  • Le menuisier d’agencement assure la réalisation et la pose des aménagements intérieurs en bois ou matériaux dérivés (cloisons, plafonds, mobilier, stands) pour des habitations particulières, des bureaux, des magasins et pour tous autres locaux à usage professionnel et commercial.

3. FORMATION - QUALIFICATION

  • La profession est accessible avec une formation de niveau V dans le domaine de la menuiserie, de l’agencement ou du travail du bois.
  • Il existe une validation des acquis professionnels.

4. ACTIVITE PRINCIPALE

4.1. LIEUX D'ACTIVITE

  • L’activité s’exerce :
    • en partie en atelier pour la préparation des équipements
    • et en partie sur le terrain pour la pose, sur des chantiers de bâtiment pour des travaux neufs ou de réhabilitation ou sur des sites commerciaux pour l’agencement des comptoirs notamment pour les congrès et les salons d’exposition.
  • Les déplacements peuvent être fréquents dans un rayon d'action plus ou moins important.
  • Les salariés peuvent travailler soit pour des grandes, moyennes et petites entreprises de menuiserie ; soit pour des sociétés d'intérim ; soit pour des grandes et moyennes entreprises commerciales ; soit pour des prestataires événementiels.
  • L’activité peut parfois être une activité de sous-traitance.
  • L'activité peut aussi s'exercer en tant que travailleur indépendant.

4.2. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE

  • En atelier
    • Le menuisier d’agencement doit :
      • Lire et interpréter un plan de fabrication qu’il n’a pas lui-même réalisé (le plus souvent à partir des plans qui lui sont fournis par un bureau d’études ou suivant ceux qu’il est à même de réaliser.
      • Fabriquer du mobilier :
        • des caissons avec portes et tiroirs en panneaux mélaminés, chants plaqués minces ;
        • des mobiliers d'agencement au système “ pas de 32 ” démontables ;
        • des complexes d'agencement sur mesures
        • des éléments de forme courbe en plan revêtus de stratifiés ;
      • Fabriquer des ensembles décoratifs
        • des habillages muraux décoratifs à fixer sur ossature ;
        • des plafonds décoratifs, en bois massif et matériaux dérivés ;
        • des façades de placards en bois massif ;.
      • Réaliser une mise en teinte, une finition vernie ou laquée sur support bois et panneaux dérivés.
    • Et pour cela il doit :
      • Approvisionner son poste de travail
      • Choisir les matériaux et outils adaptés aux caractéristiques techniques et à l’art du métier
      • Régler les machines en fonctions des opérations à réaliser
      • Installer les protections réglementaires assurant la sécurité des opérateurs et notamment les systèmes de captation des poussières
      • Utiliser les EPI
      • Débiter les bois massifs ou les panneaux dérivés du bois ou tout autre matériau
      • Calibrer
      • Corroyer
      • Usiner
      • Assembler les éléments
      • Poser les quincailleries
      • Assurer les finitions
      • Nettoyer son poste de travail
      • Evacuer les déchets
  • Sur le chantier :
    • Le menuisier d’agencement doit :
      • Assurer la pose des éléments d'agencement et des ensembles décoratifs, des mobiliers d'agencement, des habillages et plafonds décoratifs en bois massif et panneaux dérivés préalablement fabriqués en atelier.
    • Et pour cela il doit :
      • Lire et interpréter et parfois créer le plan d'installation
      • Préparer et approvisionner les éléments d’ouvrage à poser et les autres matériaux
      • Réceptionner les différentes fournitures et le décharger si nécessaire
      • Installer et positionner l’ensemble des équipements nécessaires à l a protection des sols et à l’exécution du chantier (protection de sols dans les sites habités,...).
      • Tracer les emplacements
      • Adapter les éléments reçus aux dimensions souhaitées
      • Procéder aux montages, habillages et assemblages nécessaires : murs, cloisons, racks, étagères, présentoirs, plafonds et faux plafonds, placards ; selon les demandes exprimées par le client
      • Procéder à la fixation des éléments
      • Effectuer éventuellement de petites retouches
      • Nettoyer et vider le chantier en fin d'activité
      • Participer à la réception du chantier faite par le chef d’équipe et le client

4.3. MACHINES ET OUTILS UTILISES

  • Machines d’ateliers et machines-outils portatives en conformité
  • Perceuses, scies, ponceuses, tournevis, fer à souder (rare) en conformité
  • Equerre, niveau, fil à plomb
  • Chariots de manutention avec autorisation de conduite et éventuellement le CACES
  • Echelles, échafaudages en conformité et utilisés suivant les recommandation de l’INRS
  • Energie électrique dont les branchements doivent être réalisées impérativement par du personnel habilité en fonction des caractéristiques du courant (habilitation électrique de différents niveaux) et des tableaux de distribution mis à disposition par le donneur d’ordres.
  • Matériel mis à disposition de l’opérateur par une tierce personne avec écrit spécifique précisant les conditions de prêt et la conformité

4.4. PRODUITS ET MATERIAUX UTILISES

  • Bois massif
  • Panneaux préfabriqués (mélaminés, agglomérés notamment médium, stratifiés, placoplâtre), PVC, verre, aluminium et métaux divers pour étagères et supports
  • Ossature de support
  • Colles, peintures (retouches), laques, solvants, silicone.

4.5. PUBLIC ET RELATIONS SOCIALES

  • Travail dans le cadre d'une petite équipe qui se déplace
  • Travail parfois réalisé dans des magasins pendant la période d'ouverture au public ou chez des particuliers en leur présence. Dans ce cas un plan de prévention doit être établi afin de prévenir tout risque d’accident à cause des interférences entre personnes circulant à proximité du lieu de travail de l’exécutant

4.6. EXIGENCES PARTICULIERES

  • Utiliser les équipements de travail en conformité (outils, échelles, échafaudages, escabeaux ..) numérotés et dont les visites réglementaires sont consignés dans le registre spécial
  • Respecter les consignes relatives à la co-activité en appliquant les procédures du PHS indiquant les mesures de prévention à mettre en œuvre
  • Respecter des consignes verbales ou écrites de son supérieur hiérarchique et travailler sous son contrôle ponctuel.
  • Porter des d’EPI
  • Etre autonome pour le choix du matériel nécessaire ainsi que du mode opératoire dans l'exercice de ses activités
  • Travailler avec soin et précision
  • Signaler à son chef hiérarchique toute gêne dans l’exécution de la tâche qui porterait atteinte à sa sécurité ou à la qualité de son travail
  • Ne pas exécuter des instructions données directement par le client sans avoir reçu l’accord du chef direct
  • Rendre compte-rendu du travail réalisé
  • Permis de conduire et CACES souhaitables
  • Connaissance des risques des produits manipulés (poussières de bois, produits de traitement, colles, peintures...) et des contraintes physiques (bruit, gestes répétitifs, port de charges, vibrations..) et utilisation des protections adaptées

4.7. TRAVAILLEURS HANDICAPES

  • Sous réserve d’en avoir les capacités professionnelles l’emploi peut être accessible à des travailleurs présentant certains types de handicaps moyennant des adaptations et des protections adaptées. A discuter selon le poste en cas de maladie chronique ou de cancer, de troubles moteurs légers,  d'une surdi-mutité
  • Emploi incompatible avec la cécité, les troubles moteurs importants, les pathologies psychiatriques lourdes

5. ACTIVITES POUVANT ETRE ASSOCIEES

  • Conduite de véhicule léger pour se rendre sur le chantier
  • Conduite de chariot de manutention
  • D'autres travaux du second œuvre du BTP : plomberie, électricité, pose de faux plafonds, pose de cloison de plâtre, carrelage, moquette, peinture...
  • Pose d’appareils électroménagers
  • Encadrement d'équipe pour les plus anciens et/ou les titulaires d'un BT ou BP

6. DANGERS

6.1. ACCIDENTS DU TRAVAIL

  • Accidents de circulation sur le trajet et sur site
  • Renversement ou collisions de chariots à conducteur porté
  • Accidents dus à l'utilisation d’outils ou de machines : contusions ou plaies par projections de la pièce de bois, projections de copeaux
  • Blessure par outils : coupures, contusions
  • Chute de hauteur ou de plain-pied
  • Chute d'objets
  • Projections oculaires : copeaux, produits chimiques
  • Electrocution par contact avec le courant
  • Accidents de manutention : chutes de la charge avec risque d’écrasement ou de plaies, lumbago
  • Accidents liés à la coactivité

6.2. AMBIANCES ET CONTRAINTES PHYSIQUES

  • Poussières de bois pouvant être responsable de cancers primitifs de l'ethmoïde et des sinus de la face
  • Vibrations des outils portatifs
  • Travail en hauteur
  • Contraintes visuelles : travail en lumière artificielle le plus souvent
  • Bruit des machines à bois de l’atelier, des machines portatives
  • Bruit de la circulation, bruit d'ambiance
  • Manutention de charges lourdes et/ou volumineuses pour le chargement/déchargement des matériaux ; port des outils portatifs
  • Gestes répétitifs avec risques de troubles musculo-squelettiques (TMS)
  • Contraintes posturales

6.3. AGENTS CHIMIQUES

  • Produits de traitement des bois (aldéhyde formique, tétraborate de sodium …)
  • Colles, résines thermodurcissables au formol ou thermoplastiques vinyliques, cellulosiques, néoprène
  • Peintures, vernis, laques, solvants

6.4. AGENTS BIOLOGIQUES

  • Alvéolite allergique dûe à des moisissures, champignons et à des bactéries inhalés
  • Infection par tétanos ou autres germes en cas de plaies, écorchures, piqûres

6.5. CONTRAINTES ORGANISATIONNELLES ET RELATIONNELLES

  • Adaptation permanente aux commandes différentes et aux changements de chantier (trouver le lieu, s'organiser pour la livraison, s'entendre avec le client local pour travailler dans de bonnes conditions pour tous, se loger)
  • Pression du temps pour terminer dans les délais
  • Repliement de chantier rapide et souvent en dehors des horaires normaux de travail
  • Risque routier (éloignement, rapidité, stationnement en zones difficiles)
  • Déplacements pour la semaine et parfois plus, avec découcher
  • Dépassements d'horaires pour finir les chantiers
  • Travail de nuit et/ou de week-end
  • Conduite nocturne (début et fin de chantier)
  • Travail en contact avec le public (problème de sécurité)

7. RISQUES POUR LA SANTE

7.1. MALADIES PROFESSIONNELLES

  • Tableau n°12 RG :Affections professionnelles provoquées par les hydrocarbures aliphatiques halogénés énumérés ci-après : dichlorométhane ; trichlorométhane ; tribromométhane ; triiodométhane ; tétrabromométhane ; chloroéthane ; 1,1-dichloroéthane ; 1,2-dichloroéthane ; 1,2-dibromoéthane ; 1,1,1-trichloroéthane ; 2-bromopropane ; 1,2-dichloropropane ; trichloroéthylène ; tétrachloroéthylène ; dichloro-acétylène ; trichlorofluorométhane ; 1,1,2,2-tétrachloro-1,2-difluoroéthane ; 1,1,1-trichloro-2,2,2,-trifluoroéthane ; 1,1-dichloro-2,2,2-trifluoroéthane ; 1,2-dichloro-1,1-difluoroéthane ; 1,1-dichloro-1-fluoroéthane
  • Tableau n°42 RG : Atteinte auditive provoquée par les bruits lésionnels
  • Tableau n° 43 RG : Affections provoquées par l’aldéhyde formique et ses polymères
  • Tableau n°43 bis RG : Affections cancéreuses provoquiées par l'aldéhyde formique
  • Tableau n°47 RG : Affections professionnelles provoquées par les poussières de bois
  • Tableau n°51 RG : Maladies professionnelles provoquées par les résines époxydiques et leurs constituants
  • Tableau n°57 RG : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
  • Tableau n°62 RG : Surdité, hypoacousie provoquée par le bruit
  • Tableau n°65 RG : Lésions eczématiformes de mécanisme allergique
  • Tableau n°66 RG : Rhinite et asthmes professionnels
  • Tableau n°69 RG : Affections provoquées par les vibrations et chocs transmis par certaines machines-outils, outils et objets et par les chocs itératifs du talon de la main sur des éléments fixes
  • Tableau n°79 RG :Lésions chroniques du ménisque à caractère dégénératif
  • Tableau n°84 RG : Affections engendrées par les solvants organiques liquides à usage professionnel
  • Tableau n°98 RG : Affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle de charges lourdes

7.2. AUTRES MALADIES LIEES A L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE

  • Lombalgies
  • Obésité en cas d'horaires irréguliers
  • Risque de vertiges par inhalation de solvants de colles ou de vernis dans des locaux mal ventilés

8. SURVEILLANCE MÉDICALE

8.1. ORGANISATION

  • Cas général
    • La visite médicale d’embauche
      • Elle est remplacée par une visite d’information et de prévention assurée par un professionnel de santé
      • Elle doit être effectuée dans les 3 mois qui suivent l’embauche
      • La visite d’information donne lieu à la délivrance d’une attestation de suivi remise au salarié et à l’employeur
      • La VIP reste valable en cas de changement d’entreprise si l’emploi occupé présente des risques équivalents.
    • Visites périodiques
      • La périodicité des visites d’information et de prévention ne doit pas excéder 5 ans
      • La périodicité des visites d’information et de prévention peut être modulée par le médecin
    • Autres visites
      • Des visites médicales à la demande du médecin, du salarié ou de l'employeur sont possibles
      • Des visites médicales de pré-reprise sont prévues en cas d'arrêt de plus de 3 mois
      • Des visites médicales de reprise sont obligatoires
        • dans les 8 jours qui suivent la reprise effective du travail
        • après un congé de maternité ; une absence pour cause de maladie professionnelle ; absence d'au moins trente jours pour cause d'accident du travail, de maladie ou d'accident non professionnel.
      • Des demandes de visite sont nécessaires
        • pour tout arrêt de travail d'une durée inférieure à trente jours pour cause d'accident du travail
        • afin d'apprécier l'opportunité d'un nouvel examen médical et, avec l'équipe pluridisciplinaire, de préconiser des mesures de prévention des risques professionnels.
  • Cas particuliers
    • Une visite médicale préalable à l’affectation sur le poste est obligatoire
      • pour les salariés exposés aux risques CMR (produits cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques)
      • Pour les travailleurs sur des postes spécifiques à la demande de l’employeur
      • La visite de suivi individuel renforcé (VSIR) donne lieu à la délivrance d’un avis d’aptitude ou d’inaptitude remise au salarié et à l’employeur
    • La périodicité des visites de suivi individuel renforcé ne doit pas excéder 4 ans avec une entretien infirmier intermédiaire qui doit être réalisée dans les 2 ans

8.2. CONTENU

  • On recherchera à l'interrogatoire plus particulièrement certains antécédents :
    • Antécédents cardiovasculaires : hypertension artérielle élevée non traitée, troubles du rythme ou de la conduction, angor
    • Antécédents pulmonaires : asthme, dyspnée d'effort
    • Antécédents rhumatologiques : lombo-sciatique, douleurs articulaires
    • Antécédents ORL (rhinite allergique, sinusite) ou respiratoire allergique ; troubles de l'audition
    • Mode de vie : pratique d'un sport, tabagisme, prise régulière de boissons alcoolisées, consommation de drogues, prise de médicaments pouvant altérer la vigilance (antalgiques, sédatifs, anxiolytiques...)
    • Visites annuelles : rechercher par l'interrogatoire l'apparition de symptômes ORL (rhinorrhée, obstruction nasale, épistaxis, sinusite), respiratoire (asthme, toux) ou cutanés (eczéma) ; adresser au spécialiste si nécessaire
  • L'examen clinique portera notamment sur :
    • Examen cardiovasculaire
    • Examen ostéoarticulaire, en particulier du rachis
    • Examen de la vue, examen de l'audition
    • Examen des urines : recherche d'une glycosurie, d'une hématurie, d'une protéinurie...
  • Examens complémentaires
    • Épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR)
    • A discuter selon les cas :
      • radiographie pulmonaire, rhinoscopie, nasofibroscopie, radiographie des sinus pourront être pratiqués en cas d'apparition de symptômes
      • Audiogramme en cas d'exposition associée au bruit (articles R4431-2 et R4435-2 du code du travail)
      • Bilan biologique éventuellement en fonction des produits chimiques utilisés
  • Vaccinations
    • DTPolio conseillé tous les 20 ans entre 25 et 65 ans
  • Suivi post professionnel
    • Oui en raison de l'exposition aux poussières de bois
    • Examen médical par un médecin spécialiste en oto-rhino-laryngologie (ORL) tous les deux ans
    • Examens radiologiques pulmonaires et des sinus de la face, complétés éventuellement par 5 ou 6 coupes frontales d'un scanner des sinus tous les deux an
  • Dossier médical
    •  L’article 96 du code de déontologie médicale dispose que : « Sous réserve des dispositions applicables aux établissements de santé, les dossiers médicaux sont conservés sous la responsabilité du médecin qui les a établis. » (art R 4127-96 du Code de Santé Publique)
    • Cas particuliers du délai de conservation du dossier médical :
      • Agents chimiques dangereux et agents chimiques dangereux cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction : 50 ans à compter de la cessation de l’exposition (article R 4412-55 du code du travail)

9. NUISANCES POUR L'ENVIRONNEMENT EXTERIEUR

  • Bruit
  • Pollution par les poussières de bois avec nécessité d’une évacuation organisée
  • Pollution par les emballages divers
  • Risque d’incendie en raison de la manipulation de poussières de bois et de solvants

10. ACTIONS PREVENTIVES

 Les activités de menuisier d'agencement peuvent entrer dans le champ d'application des textes sur la pénibilité en raison des contraintes suivantes : manutention, postures pénibles, vibrations, exposition aux agents chimiques dangereuxbruit, travail de nuit

10.1. INDICATEURS  D'AMBIANCE ET METROLOGIE

  • Poussières de bois : prélèvements d'atmosphère ;  VLEP 1 mg/m3 sur 8 heures
  • Agents chimiques : prélèvements d'atmosphère et analyses des vapeurs, gaz, poussières ; voir VLEP (article R4412-149 du code du travail)
  • Bruit :
    • Mesurage du niveau d'exposition au bruit à l'aide d'un sonomètre et/ou d'un exposimètre
    • Valeurs limites d'exposition :
      • niveau d'exposition quotidienne au bruit de 87 db(A)
      • ou niveau de pression acoustique de crête de 140 dB(C)
  • Manutention : analyse de la manutention manuelle au poste de travail
  • Vibrations transmises aux bras et aux mains :
    • Mesures de vibrations transmises aux bras et aux mains
    • Valeur limite d'exposition journalière rapportée à une période de référence de 8 heures : 5 m/s2 pour les vibrations transmises aux mains et aux bras
  • Planning de travail

10.2. PREVENTION COLLECTIVE

  • Respect de la réglementation en matière d'évaluation et de prévention des risques
  • Elaboration des procédures industrielles adéquates
  • Remplacement des produits dangereux par des produits moins dangereux
  • Travail en vase clos
  • Traitement acoustique des locaux
  • Captage et aspiration des poussières au plus près de la source et élimination dans un circuit spécialisé
  • Prélèvements réguliers d'atmosphère pour mesurer l'empoussièrement et contrôle régulier du respect de la valeur limite d'exposition professionnelle (valeur limite de moyenne d'exposition professionnelle mesurée ou calculée par rapport à une période de 8 heures) aux poussières de bois est de 1 mg/m3
  • Communication des résultats des prélèvements d’atmosphère au médecin du travail, au CHSCT ou à défaut, aux délégués du personnel
  • Respect des échéances des vérifications périodiques pour l’ensemble des équipements
  • Interdiction des soufflettes et utilisation d’aspirateurs adaptés
  • Communication des fiches de données de sécurité pour signaler les mesures de prévention à mettre en œuvre (aération, ventilation, masque, gants, lunettes...)
  • Stockage des produits en petites quantités dans des récipients étiquetés suivant la normalisation indiquées par le fournisseur
  • Branchements électriques réalisées par du personnel habilité en fonction des caractéristiques du courant (habilitation électrique de différents niveaux) et des tableaux de distribution mis à disposition par le donneur d’ordres
  • En cas de co-activité un plan de prévention doit être établi afin de prévenir tout risque d’accident à cause des interférences entre personnes circulant à proximité du lieu de travail de l’exécutant
  • Aides à la manutention

10.3. PREVENTION INDIVIDUELLE

  • Lorsque les mesures de protection collectives s’avèrent insuffisantes ou impossible à mettre en oeuvre :
    • Port de masques antipoussières correspondant bien aux exigences du poste et dont l'employeur doit s'assurer qu'ils sont effectivement portés. Le port est obligatoire lorsque la concentration en poussière de bois est susceptible de dépasser la VLEP (1mg/m3). Demi-masque muni d’un filtre au minimum P2 ou pièces faciales filtrantes au minium FFP2 en fonction de la concentration au poste de travail.
    • Port de protections auditives
    • Port de casque, de chaussures de sécurité, de cottes, de gants anti-coupure, à adapter selon l’activité

10.4. FORMATION - INFORMATION - SENSIBILISATION

  • Organisation par l'employeur d'une formation à la sécurité et d'une information des travailleurs susceptibles d'être exposés à l'action d'agents cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction
  • Consignes de sécurité concernant le travail en hauteur
  • Formation  et sensibilisation à l'hygiène corporelle : nécessité d'une hygiène rigoureuse
  • Formation PRAP (Prévention des Risques liés à l'Activité Physique)

11. REGLEMENTATION

11.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

Sur la profession

Sur la protection des travailleurs

  • Code du travail :
    • Articles R4412-44 et suivants : Surveillance médicale pour l'exposition aux agents cancérogènes
    • Article R4412-149 : Valeur limite d'exposition professionnelle. VLEP pour les poussières de bois : 1 mg/m3.
    • Articles R4435-2 et suivants : Surveillance médicale pour l'exposition au bruit
  • Code de la sécurité sociale :
    • Article D461-25 : Exposition aux agents cancérogènes durant l'activité salariée.
    • Arrêté du 28 février 1995 pris en application de l'article D. 461-25 du code de la Sécurité sociale fixant le modèle type d'attestation d'exposition et les modalités d'examen dans le cadre du suivi post-professionnel des salariés ayant été exposés à des agents ou procédés cancérogènes. Annexe II (Modalités d'examen dans le cadre du suivi post-professionnel).

11.2. RECOMMANDATIONS

RECOMMANDATIONS DE LA CNAMTS

  • R 409 Evaluation du risque chimique
  • R 476 Livraison de matériaux et éléments de construction sur les chantiers du BTP

11.3. NORMES

NORMES (AFNOR)

  • NF EN 16770. Octobre 2014. Sécurité des machines pour le travail du bois - Installations d'extraction de copeaux et de poussières - Prescriptions de sécurité
  • NF EN 1807-1. Août 2013. Sécurité des machines pour le travail du bois - Machines à scier à ruban
  • NF EN ISO 14738. Novembre 2008. Sécurité des machines - Prescriptions anthropométriques relatives à la conception des postes de travail sur les machines.
  • NF EN 847-1 Décembre 2013. Outils pour le travail du bois - Prescriptions de sécurité - Partie 1 : outils de fraisage, lames de scies circulaires
  • NF EN 352-7. Mai 2003. Protecteurs individuels contre le bruit - Exigences de sécurité et essais - Partie 7 : bouchons d'oreilles à atténuation dépendante du niveau.
  • NF EN 352-6. Mai 2003. Protecteurs individuels contre le bruit - Exigences de sécurité et essais - Partie 6 : serre-tête avec entrée audio-électrique.
  • NF EN 352-5. Mai 2003. Protecteurs individuels contre le bruit - Exigences de sécurité et essais - Partie 5 : serre-tête à atténuation active du bruit.

11.4. CONVENTIONS COLLECTIVES

12. BIBLIOGRAPHIE

13. ADRESSES UTILES

REDACTION

  • AUTEURS : Nicole Motsch (médecin du travail retraité) (BF) (95), Pierrette Trilhe (médecin du travail retraité) (BF) (37)
  • DATE DE CREATION : Mai 2008
  • RELECTEURS : ESQESE (31) 2017 Etudiants Master 1B : Jouan ; Peron ; Richeda ;
  • DERNIERE MISE A JOUR : Juin 2017

Pour toute remarque et proposition de corrections, joindre : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.