Fiches de dangers

   Renforcer la culture de la prévention 

 

  L'AFTIM Bossons Futé est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique.  

 

 

 

                                                                                                       

Travailleurs handicapés [SMR]

FICHE DE DANGER / RISQUE BOSSONS FUTE N°70

(anciennement fiche de SMR n°30)

1. INTRODUCTION

  • Article L5213-1 du Code du travail : Est considérée comme travailleur handicapé toute personne dont les possibilités d'obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l'altération d'une ou plusieurs fonctions physique, sensorielle, mentale ou psychique.
  • La qualité de travailleur handicapé est reconnue par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées mentionnée à l'article L146-9 du Code de l'action sociale et des familles. L'orientation dans un établissement ou service d'aide par le travail, mentionné au a du 5º du I de l'article L.323-11 du Code de l'action sociale et des familles vaut reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé.

2. PROFESSIONS EXPOSEES

  • Il existe une obligation d'emploi de 6% dans toutes les entreprises et administrations d'au moins 20 salariés (article L5212-2. Certains emplois exigeants des conditions d'aptitude particulières ne sont pas décomptés dans l'effectif des salariés (Décret n°88-77 du 22 janvier 1988).
  • Ces emplois concernent non seulement les handicapés mais aussi les de mutilés de guerre et assimilés.
  • L'article (L5212-13) comporte deux catégories supplémentaires : les titulaires d'une carte d'invalidité et les bénéficiaires de l'AAH les travailleurs reconnus handicapés par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) de son département. Les COTOREP et les catégories A, B, C disparaissent.
  • La liste des bénéficiaires de l'obligation d'emploi instituée par l'article L5212-13est la suivante :
    • Les travailleurs reconnus handicapés par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées mentionnée à l'article L. 146-9 du code de l'action sociale et des familles
    • Les victimes d'accidents du travail ou de maladies professionnelles ayant entraîné une incapacité permanente au moins égale à 10 % et titulaires d'une rente attribuée au titre du régime général de sécurité sociale ou de tout autre régime de protection sociale obligatoire
    • Les titulaires d'une pension d'invalidité attribuée au titre du régime général de sécurité sociale, de tout autre régime de protection sociale obligatoire ou au titre des dispositions régissant les agents publics à condition que l'invalidité des intéressés réduise au moins des deux tiers leur capacité de travail ou de gain
    • Les anciens militaires et assimilés, titulaires d'une pension militaire d'invalidité au titre du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre
    • Les veuves de guerre non remariées titulaires d'une pension au titre du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre, dont le conjoint militaire ou assimilé est décédé des suites d'une blessure ou d'une maladie imputable à un service de guerre ou alors qu'il était en possession d'un droit à pension militaire d'invalidité d'un taux au moins égal à 85 %
    • Les orphelins de guerre âgés de moins de vingt et un ans et les mères veuves non remariées ou les mères célibataires, dont respectivement le père ou l'enfant, militaire ou assimilé, est décédé des suites d'une blessure ou d'une maladie imputable à un service de guerre ou alors qu'il était en possession d'un droit à pension d'invalidité d'un taux au moins égal à 85 %
    • Les veuves de guerre remariées ayant au moins un enfant à charge issu du mariage avec le militaire ou assimilé décédé, lorsque ces veuves ont obtenu ou auraient été en droit d'obtenir, avant leur remariage, une pension dans les conditions prévues au 5º ci-dessus
    • Les femmes d'invalides internés pour aliénation mentale imputable à un service de guerre, si elles bénéficient de l'article L. 124 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre
    • Les titulaires d'une allocation ou d'une rente d'invalidité attribuée dans les conditions définies par la loi nº 91-1389 du 31 décembre 1991 relative à la protection sociale des sapeurs-pompiers volontaires en cas d'accident survenu ou de maladie contractée en service
    • Les titulaires de la carte d'invalidité définie à l'article L. 241-3 du code de l'action sociale et des familles
    • Les titulaires de l'allocation aux adultes handicapés

3. DESCRIPTION - EVALUATION DU RISQUE

  • Tous les emplois, selon le principe de non-discrimination sont considérés comme pouvant convenir à une personne handicapée sans limitation, le but étant d'insérer ou de maintenir en emploi les personnes handicapées.
  • Les handicaps peuvent être très variés, ainsi que les postes concernés :
    • Handicap physique : moteur ou neurologique pour lesquels des emplois administratifs ou intellectuels sont possibles avec adaptation éventuelle du poste de travail et prise en compte de l'accessibilité du poste et du lieu de travail.
    • Handicap sensoriel
      • auditif pour lequel des emplois en production, des emplois administratifs sont possibles (très peu de contre-indications ,exceptés les emplois pouvant aggraver la surdité ou provoquer des effets secondaires)
      • visuel pour lequel, en dehors des postes de conduite et de sécurité, beaucoup d'emplois sont possibles : médical, paramédical, téléphonie, administratif, tertiaire avec adaptation de poste, musical...
    • Handicap mental et cognitif : beaucoup d'emplois d'exécution (production, conditionnement, jardinage) en milieu ordinaire, ou en entreprise adaptée
    • Handicap psychique : pathologie psychiatrique, troubles bipolaires
    • Handicaps associés, polyhandicaps
  • L'objectif est de donner à la personne handicapée la possibilité d'exercer une activité sans danger pour elle ni son entreprise.

4. RISQUES POUVANT ETRE ASSOCIES, selon le type de pathologies

  • Difficultés de communication
  • Fatigabilité, lenteur

5. RISQUES POUR LA SANTE

Le travailleur handicapé doit être considéré comme est un travailleur ordinaire Il est donc exposé aux mêmes risques que ses collègues de travail.

5.1. ACCIDENTS DU TRAVAIL

Selon le type de handicap prévoir une prévention accrue des risques des chutes et de manutention manuelle.
Les accidents du travail et les accidents de trajet sont plus fréquents chez les personnes handicapées, quelque soit le type de handicap.

5.2. MALADIES PROFESSIONNELLES

Par prudence prévoir une prévention accrue des gestes répétitifs.

  • Tableau n°57 RG : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail

5.3. AUTRES RISQUES

La volonté de s'insérer à tout prix peut générer une aggravation de la pathologie et l'apparition d'un syndrome de stress.
Une pathologie chronique évolutive peut nécessiter des arrêts de travail réguliers ou intempestifs dus à l'évolutivité ou aux traitements.
Les traitements peuvent engendrer des effets secondaires.

 

6. SURVEILLANCE MEDICALE

6.1. SURVEILLANCE REGLEMENTAIRE

  • Seule la visite annuelle est obligatoire. Le médecin du travail ne dispose pas de temps supplémentaire pour la surveillance des travailleurs handicapés.
  • La visite de pré-embauche après étude de poste est d'un grand intérêt. Elle permet de préparer l'intégration de la personne handicapée dans les meilleures conditions.
  • Intérêt accru de la visite de pré-reprise des salariés en arrêt de travail pour anticiper une inaptitude potentielle à la reprise et prévoir des mesures éventuelles de reclassement

6.1.1. VISITE MEDICALE

  • Visite d'embauche puis visite annuelle

6.1.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES

  • Selon le type de risque

6.1.3. VACCINATIONS

  • Néant

6.2. SURVEILLANCE CONSEILLEE

6.2.1. VISITE MEDICALE

  • Visites qui tiendront compte des risques liés au poste de travail et du handicap du salarié et s'efforceront d'en analyser la compatibilité
  • Visites à la demande du salarié en cas d'évolution du handicap ou de modification des conditions de travail
  • Visites de pré-reprise en cas de long arrêt de travail ou d'arrêts à répétition

6.2.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES

  • Examen permettant :de caractériser le déficit,d'en connaitre la nature et le retentissement socio-professionnel
  • Etude de poste pour évaluer les contraintes du poste de travail, et proposer les adaptations permettant une compensation du déficit
  • Bilans fonctionnels spécialisés type APAM pour les bilans visuels, SERAC ou GRETA pour les bilans auditifs, BFE pour l'épilepsie, UEROS pour les cérébrolésés, APPUI ou ARHIM pour les handicaps psychiques ou psychiatriques

6.2.3. VACCINATIONS

  • Rappel DTPolio tous les 10 ans

6.3. SUIVI POST PROFESSIONNEL

  • Néant

6.4. DOSSIER MEDICAL

  • Pas de durée réglementaire de conservation du dossier médical mais la prescription en matière de responsabilité médicale est de dix ans à compter de la date de consolidation d'un dommage éventuel.

7. ACTIONS PREVENTIVES

7.1. PREVENTION TECHNIQUE COLLECTIVE

  • La protection technique collective est la même que pour les autres travailleurs avec des adaptations si nécessaire pour la rendre efficace. Ne pas oublier les consignes de sécurité adaptées aux handicaps physiques ainsi que les signaux d' évacuation adaptés pour les handicaps sensoriels.

7.1.1. SUPPRESSION OU LIMITATION DU RISQUE

  • En prévention primaire l'idéal serait de lutter contre tous les facteurs de handicaps qu'ils soient héréditaires, congénitaux ou acquis (accidents, maladies).
  • En prévention secondaire la limitation des handicaps passe par un diagnostic et un traitement précoce pour éviter l'apparition de séquelles. Elle passe aussi par une visite de préreprise précoce pour envisager les conditions d'un retour au travail et le préparer. Cette visite de pré-reprise permet d'anticiper la reprise.
  • En prévention tertiaire il faut limiter les séquelles ou leurs conséquences par des appareillages ou des rééducations adaptés permettant la compensation du handicap, un environnement compréhensif et compréhensif, une prise en charge psychologique de la personne si nécessaire et une organisation adaptée de retour au travail.

7.1.2. PREVENTION TECHNIQUE

  • Accessibilité des lieux de travail, des locaux sanitaires et des locaux de restauration (Article R.232-1-8)
  • Sanitaires adaptés (Article R.232-2-6)
  • Prévention des risques professionnels : elle doit être la même que pour les autres travailleurs avec des adaptations si nécessaire pour la rendre efficace (Article R.232-1-8)
  • Consignes d'évacuation, signaux sonores ou visuels pour déficients visuels ou auditifs

7.1.3. PREVENTION SOCIALE

  • Il existe des mesures sociales collectives pour permettre l'insertion des travailleurs handicapés :
    • Les entreprises d'au moins 20 salariés ont une obligation d'emploi de travailleurs handicapés. Le quota obligatoire est de 6 %
    • L'employeur peut bénéficier, sous conditions strictes, d'une prime pour l'embauche d'un travailleur handicapé.
    • Lorsque l'employeur ne remplit pas son obligation d'emploi, il doit verser une contribution volontaire à l'AGEFIPH. L'AGEFIPH est une association qui gère les fonds pour l'insertion des personnes handicapées. Son but est d'aider, par le financement des Cap Emploi (qui aident les personnes handicapées titulaires d'une Reconnaissance de travailleur Handicapé à trouver un emploi) et des Sameth (qui aident les travailleurs handicapés à ne pas perdre leur emploi, en cas de risque d'inaptitude), entre autres, à l'embauche et au maintien dans l'emploi des personnes reconnues travailleurs handicapés, dans toutes les entreprises assujetties ou pas à l'obligation d'emploi.
    • Lorsque l'emploi en milieu ordinaire n'est pas possible, les travailleurs handicapés peuvent être orientés vers des ESAT (Etablissements et Services d'Aide par le Travail) qui remplacent les CAT (Centre d'Aide par le Travail). Ce sont des structures médico-sociales accueillant des personnes handicapées dont la capacité de travail n'excède par le tiers de celle d'un travailleur valide. Ils peuvent aussi être employés dans des entreprises adaptées anciennement ateliers protégés lorsque leur capacité excède le tiers de celle d'un travailleur valide.

7.1.4. ORGANISATION DU TRAVAIL

  • Elle doit tenir compte des possibilités réelles du travailleur. Plus que pour tout autre, il faut adapter les conditions de travail à la personne et non la personne aux conditions de travail.
  • Penser pour les malvoyants ou les malentendants au choix du lieu de travail, à l'implantation du bureau et/ou de la place dans le cas de réunion (organe sensoriel indemne proche du conférencier...)

7.2. FORMATION - INFORMATION - SENSIBILISATION

  • Des chefs d'entreprise : sur la législation (pénalités, aides financières à l'aménagement des postes, reconnaissance de la lourdeur du handicap), sur les différents handicaps et leur prise en charge
  • Des collègues : sur les conséquences du handicap, sur le comportement à adopter
  • Des travailleurs handicapés : sur l'entreprise, sur la nécessité de dialogue avec les autres et de créer des liens avec les collègues

7.3. PREVENTION INDIVIDUELLE

  • Sur le plan social il existe des mesures spécifiques personnalisées pour les travailleurs handicapés :
    • des conseillers spécialisés à Pôle Emploi
    • les réseaux Cap Emploi qui dans chaque département informent et conseillent les travailleurs handicapés en recherche d'emploi
    • les PDITH (Programmes Départementaux pour l'Insertion professionnelle des Travailleurs Handicapés) et les SAMETH qui offrent des "Services d'Appui au Maintien dans l'Emploi des Travailleurs Handicapés" aux employeurs ainsi qu'aux personnes handicapées sans oublier les médecins du travail
  • Sur le plan de l'emploi il existe des aménagements au code du travail :
    • une procédure unique remplace l'abattement de salaire : c'est l'aide à l'emploi qui est accordée à l'employeur après avoir fait la demande de reconnaissance de la lourdeur du handicap auprès de la DDTEFP. Les Sameth peuvent monter ces dossiers avec l'employeur et le médecin du travail
    • une modulation de la contribution à l'AGEFIPH peut être accordée à l'entreprise sous certaines conditions
    • l'allongement de la durée de préavis en cas de licenciement d'un salarié handicapé
    • l'existence d'emplois protégés (si besoin à mi-temps) pour lesquels est prévue une période d'adaptation de pouvant atteindre 6 mois
  • Sur la plan du poste de travail :
    • Outre l'accessibilité à l'entreprise, au poste, aux sanitaires, au local de restauration,
    • une adaptation du poste est souvent nécessaire portant sur :
      • l'ergonomie du poste de travail : hauteur des plans de travail, éclairage, accessibilité des organes de commandes
      • les horaires permettant des temps de soins ou de récupération suffisants, l'utilisation du temps partiel...
      • la régularité du travail surtout en cas de prise médicamenteuse chronique (diabète...)
    • l'adaptation de la protection technique collective si nécessaire
    • le respect des restrictions d'aptitude, inaptitudes ou des limitations (amplitudes des gestes, travail en hauteur..)
  • Pour réaliser cette adaptation des postes, les employeurs disposent du soutien technique des réseaux départementaux des SAMETH (http//www.agefiph/annuaire),  des PDITH et du co-financement des AGEFIPH (Adresses disponibles auprès des DDTEFP...).

8. REGLEMENTATION

8.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

  • Code du travail :
    • Articles L5211-1 à L5211-4 du Code du travail : Objet des politiques en faveur de l'emploi des personnes handicapées
    • Article L5212-1 du Code du travail : Champ d'application (employeurs de 20 salariés et plus)
    • Articles L5212-2 à L5212-5 du Code du travail : Obligation d'emploi
    • Articles L5212-6 et L5212-7, L5212-8 et Articles L5212-9 à L5212-11 du Code du travail : Modalités de mise en oeuvre
    • Article L5212-12 du Code du travail : Sanction administrative
    • Article L5212-13 du Code du travail : Catégories de bénéficiaires
    • Articles L5212-14 et L5212-15 du Code du travail : Calcul du nombre de bénéficiaires
    • Articles L5212-16 et L5212-17du Code du travail : Actions en justice et dispositions d'application
    • Articles L5213-1 et L5213-2 du Code du travail : Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé
    • Articles L5213-3 et L5213-5 du Code du travail : Réadaptation, rééducation et formation professionnelle
    • Articles L5213-6 et L5213-9 du Code du travail : Droits et garanties des travailleurs handicapés
    • Articles L5213-10 à L5213-12 du Code du travail : Aides financières
    • Articles L5213-13 à L5213-19 du Code du travail : Entreprises adaptées et centres de distribution de travail à domicile
    • Articles R4624-19, R4624-20 et R4626-27 du Code du travail : Surveillance médicale renforcée pour les travailleurs handicapés
    • Articles D5211-1 à D5211-6 du Code du travail : Objet des politiques en faveur de l'emploi des personnes handicapées
    • Articles R5212-1 à R5212-31 du Code du travail : Obligation d'emploi des travailleurs handicapés, mutilés de guerre et assimilés
    • Articles R5213-1 à R5213-87 du Code du travail : Reconnaissance et orientation des travailleurs handicapés
    • Articles R5214-1 à R5214-23 du Code du travail : Institutions et organismes concourant à l'insertion professionnelle des handicapés
    • Article R5215-1 du Code du travail : Dispositions pénales
  • Autres textes :
    • Décret n° 2007-1574 du 6 novembre 2007 modifiant l'annexe 2-4 du code de l'action sociale et des familles établissant le guide-barème pour l'évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées.
    • Décret n° 2006-136 du 9 février 2006 relatif aux modalités de calcul de la contribution annuelle au fonds de développement pour l'insertion professionnelle des handicapés.
    • Décret n° 2006-135 du 9 février 2006 relatif à la déclaration annuelle obligatoire d'emploi des travailleurs handicapés, mutilés de guerre et assimilés et modifiant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat).
    • Décret n° 2006-134 du 9 février 2006 relatif à la reconnaissance de la lourdeur du handicap et modifiant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat).
    • Arrêté du 25 juillet 2005 pris en application de l'article 100 de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
    • Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
    • Décret n° 2004-760 du 28 juillet 2004 relatif à la réforme de la médecine du travail et modifiant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat).
    • Loi n° 2004-626 du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées.
    • Décret n° 2004-232 du 17 mars 2004 relatif à l'abaissement de l'âge de la retraite pour les assurés sociaux handicapés
    • Circulaire DGEFP-DRT-DSS n°2002/15 du 21 mars 2002 relative à la fonction médicale au sein de la commission technique d'orientation et de reclassement professionnel
    • Loi n°91-663 du 13 juillet 1991. Loi portant diverses mesures destinées à favoriser l'accessibilité aux personnes handicapées des locaux d'habitation, des lieux de travail et des installations recevant du public
    • Loi n°90-602 du 12 juillet 1990 relative à la protection des personnes contres les discriminations en raison de leur état de santé ou de leur handicap
    • Décret n° 89-355 du 1er juin 1989. Décret pris pour l'application de la loi n°87-517 du 10 juillet 1987 en faveur de l'emploi par l'Etat et les autres collectivités publiques des travailleurs handicapés
    • Décret n°88-77 du 22 janvier 1988. Liste des catégories d'emploi exigeant des conditions d'aptitude particulières non décomptées dans l'effectif des salariés visé au premier alinéa de l'article L. 323-1. Modifié par le décret n°2003-887 du 13 septembre 2003
    • Loi n°87-517 du 10 juillet 1987 en faveur de l'emploi des travailleurs handicapés
    • Loi n°75-534 du 30 juin 1975 d'orientation en faveur des personnes handicapées

8.2. RECOMMANDATIONS - NORMES - ETIQUETAGE (Phrases de risque) et phrases de sécurité) - SIGNALISATION

  • Obligation d'installer des emplacements de parking signalés par un pannonceau spécial
  • Accessibilité des locaux (10 ans pour la mise aux normes)

9. BIBLIOGRAPHIE

  • Inapte au poste. Que faire ? 3e édition. Association Cinergie
  • CDRom de Cinergie. Dossiers techniques travailler avec : un asthme, une basse vision, une cardiopathie, une dépression, un diabète, une épilepsie, une lombalgie, une polyarthrite rhumatoïde, une sclérose en plaques, les sequelles d'un traumatisme cranien,un trouble de l'éveil ou du sommeil,le VIH,un traitement psychotrope,un cancer, une mucoviscidose. EchoCinergie: numero spécial Surveillance médicale renforcée et handicap.
  • L'entreprise et les handicapés. Liaisons sociales Quotidien. Supplément au numéro 13510 du 26 octobre 2001. (Groupe Liaisons SA)
  • Le maintien dans l'emploi en question. Editions ENSP. (2000)

10. ADRESSES UTILES

  • Association Cinergie 50 Place Saint-Charles 75015 Paris  : Publie des dossiers d'aide à l'emploi face à des pathologies professionnelles. Voir sur le site Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
  • AGEFIPH : http//www.agefiph.fr/annuaire
  • Site du Ministère de la santé sur le handicap
  • Fédération des Associations Gestionnaires des Etablissements de Réadaptation pour Handicapés (FAGERH) 8 Impasse Druinot 75012 Paris. Tél : 01-44-74-34-40. Permet d'obtenir la liste des centres et des formations dispensées par des établissements spécialisés.
  • Maintien dans l'emploi : Handipole Maintien
  • Site d'information sur l'emploi, la formation et l'insertion des personnes handicapées : Handiplace.org
  • Opcalia Promoteur de compétences : Actions en faveur de l'insertion professionnelle : opcalia.com
  • handicap en collectivités territoriales : Etude exclusive réalisée par emploi-collectivites.fr - de 2013 à 2015

11. DOCUMENTS UTILES

  • Audition
    • Guide des aides techniques pour les malentendants et les sourds - Guide Néret
  • Maladies chroniques
    • Promouvoir la qualité de vie au travail des personnes atteintes de maladies chroniques : un guide de bonnes pratiques - ANACT (Téléchargeable)
  • Vision
    • Quand la malvoyance s'installe - Guide pratique à l'usage des adultes et de leur entourage - INPES (Téléchargeable)

AUTEURS : Pierrette Trilhe (médecin du travail) (CMIE) (75), Claude Morgand (médecin du travail) (CMIE) (75), Nicole Motsch (médecin du travail) (AMETIF) (95), Philippe Cordier (chargé de mission)(Sameth 69)(69)
DATE DE CREATION : Décembre 2003
DERNIERE MISE A JOUR : Novembre 2011

 

ANNEXE : THESAURUS HANDICAPES

  • Remarques générales :
    • Pour la bonne intégration des personnes handicapées ne pas oublier une sensibilisation au handicap des collègues et du chef d’équipe
    • Définir clairement le poste de travail et les taches à accomplir
    • Adapter le poste à la personne et non l’inverse
    • Formation obligatoire et approfondie de la personne handicapée aux risques du poste et de l’entreprise en raison de la survenue plus fréquente et aux conséquences éventuellement plus graves d ’accidents du travail ou de maladies professionnelles
    • Veiller à l’accessibilité : sanitaires, restaurants collectifs, places de parking, ascenseurs...
  • Handicap auditif :
    • Distinguer surdité et mal-entendance
    • La surdité ne protège pas de l’exposition au bruit qui peut soit aggraver le déficit existant ; soit entraîner l’apparition d’effets secondaires, tels que des vertiges, des nystagmus , de la fatigue , etc. Il faut impérativement que la personne utilise des protections auditives au poste de travail lorsque c’est nécessaire.
    • La fatigabilité due aux efforts d’attention pour communiquer est une des caractéristiques des mal- entendants. Ne pas la sous-estimer
    • Transmission écrite des consignes , avertisseurs visuels en cas d’urgence, consignes d’évacuation
    • Faire travailler à deux les mal-entendants (si possible)
    • Attention à l’exposition aux vapeurs et à la chaleur auxquelles sont très sensibles les porteurs de prothèses (appareils auditifs, implants cochléaires)
    • Proposer des formations en LSF (langue des signes ) pour les collègues volontaires
    • Savoir que les sourds sont les personnes les plus mal intégrées au travail
    • Attention à l'utilisation des produits type toluène qui sont oto-toxiques
  • Handicap visuel :
    • Distinguer cécité et mal-voyance
    • Penser aux très fortes myopies et pathologies chroniques évolutives avec atteinte du champ visuel comme la rétinite pigmentaire, les kératites étendues qui ne sont pas des cécités totales
    • Compensations : pour le travail sur écran : logiciel de grossissement adapté, synthèse vocale
    • Clavier braille et à grosses touches, machine à écrire braille, logiciel vocal
    • Pour les documents : agrandisseur lumineux, loupe éclairante, loupe à poser
    • Téléphones à grosses touches , calculatrices parlantes
    • Veiller à l'aménagement ergonomique du poste en particulier en ce qui concerne l'éclairage
    • Accessibilité : pour l’utilisation des cannes blanches, des chiens guides d’aveugles
    • Espace de travail adapté à la présence du chien guide attention aux escaliers
    • Bandes pododactyles pour les escaliers
    • Prévenir en cas de travaux dans les bâtiments le salarié et l’entreprise
    • Tenir compte des spécificités de la représentation (spatiale par exemple)
    • Aménagement des temps de pause (nombre et fréquence)
  • Handicap psychique : terme nouveau de la loi de 2005
    • Ne pas confondre avec débilité
    • Transmission claire des consignes
    • Faire reformuler pour vérifier la compréhension
    • Sensibilisation du collectif pour la gestion des crises : que faire en cas de...?
    • Présence d’un responsable parmi l’équipe de collègues
    • La mise en place d’un tutorat en entreprise peut être envisagée : des associations extérieures peuvent intervenir
    • Tenir compte de l’impact éventuel des certains traitements
    • Aménager des temps partiels selon la lourdeur de l'handicap
  • Handicap moteur :
    • Prévoir des compensations mécaniques aux déficiences pour la manutention
    • Veiller à l’ergonomie du poste
    • Aide mécanique à la manutention des pièces
    • Accessibilité du poste et des installations collectives (sanitaires, restauration, locaux sociaux, place de parking...)
  • Maladies chroniques (évolutives) :
    • Aménagement des horaires
    • Horaires stables pour permettre la prise régulière des médicaments
    • Eviter le travail de nuit et le travail posté en 2 X 8 ou 3 X 8
    • Horaires souples permettant la modulation des tâches en fonction de l’état de fatigue (régime de pauses adapté)
    • Temps partiel thérapeutique, invalidité si nécessaire en fonction de la fatigabilité ou des traitements reçus, en sachant qu’il y aura amputation de la retraite
    • Eviter le travail au rythme imposé avec dépendance vis à vis d’autrui
    • Prendre en compte la fatigue liée au temps de trajet
    • Veiller au respect par tous
    • Travailler en pluridisciplinarité avec d’autres compétences (ergonome, réseau spécialisé pour les déficits visuels, auditif, séquelles de trauma crânien...)
    • L’implication de l’employeur ainsi que des collègues est indispensable pour la réussite du projet.

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