Fiches de métiers

   Renforcer la culture de la prévention 

 

  L'AFTIM Bossons Futé est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique.  

 

 

 

                                                                                                       

Puisatier traditionnel (Maroc)

FICHE METIER BOSSONS FUTE N°466

ROME : F1401          CITP : 7136

1. INTITULES SYNONYMES OU APPARENTES 

Creuseur de puits, foreur de puits  

2. DEFINITION

  • Le puisatier creuse des puits d’eau, s'occupe de l'installation des dispositifs de pompage, des paravents, des revêtements et d'autres accessoires et veille à leurs entretiens.
  • Il possède le savoir-faire pour déceler un passage d’eau souterrain et parvenir à capter une source ou une veine intarissable.
  • Il localise les lieux favorables pour creuser le puits et détermine la bonne profondeur pour bénéficier du meilleur de la nappe, simplement par une observation attentive du sol et des matériaux extraits lors du forage.
  • Selon les besoins du client, le puisatier définit la profondeur et les débits.

3. FORMATION – QUALIFICATION

La profession est exclusivement masculine. Le savoir se transmet de père en fils ou de maître “Mâalam” à apprenti : Le maniement des outils de travail, les techniques de creusement et de gestion des risques, ainsi que le captage de l’eau s’acquièrent sur les chantiers

4. ACTIVITE PRINCIPALE

4.1. LIEUX D'ACTIVITE

  • Milieu rurale (fermes, terrains agricoles, etc.), 
  • milieu urbain (jardins, piscines, hammams, chantiers, etc.)


4.2. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE

4.2.1. Détection de l’eau souterraine

  • Préparer sa baguette
  • Repérer un emplacement à l’aide d’une branche (baguette) d’olivier ou de grenadier tenue aux deux extrémités par le puisatier. La branche légèrement pliée ou en  forme de Y se met à vibrer (tourner vers le bas ou vers le haut) indiquant la présence d’une circulation d’eau souterraine. 

4.2.2. Creusement et construction du puits

  • Déterminer la circonférence du puits dont le diamètre est habituellement d'environ de 1,6 mètres
  •  Installer une chèvre de manutention à trois rondins;
  • Creuser jusqu’à une profondeur atteignant la nappe phréatique ou une veine d’eau de débit suffisant permettant une capacité d’irrigation satisfaisante. Remplir les seaux de terre à l’aide de pics, de pioches et de pelles ; utiliser un marteau pneumatique burineur ou des explosifs si présence de roches 
  • Remonter la terre et les rocs à l'aide d'un seau et d'un treuil à trois pieds  
  • Bétonner, cuveler et renforcer les parois du puits par une gaine avec du béton armé pour assurer l’étanchéité. La maçonnerie se poursuit jusqu'en haut du puits. Une margelle de sécurité est construite pour éviter la pollution du puits et les chutes des animaux et des personnes.      
  • Dénoyer le puits en évacuant l’eau accumulée.
  • Déposer les graviers et les buses pour filtrer et capter l’eau au fond du puits
  • Installer les équipements de surface (pompe, dalle, abreuvoir, réserve)

4.2.3. Suivi et Entretien périodique et régulier du puits  

  • Approfondir le puits lorsque le débit devient insuffisant ou le niveau de la nappe baisse.
  • Installer des drains horizontaux et des galeries qui captent et dirigent les ruissellements de la nappe phréatique vers le puits.
  • Nettoyer et entretenir le puits : brosser, traiter chimiquement, enlever les végétations en les déracinant, cimenter les pierres descellées, filtrer l'eau du puits à l'épuisette pour enlever les déchets.
  • Vérifier les pompes et les équipements, etc.

4.3. MACHINES ET OUTILS UTILISES

  • Pelles, pioche, cordes, polies, marteaux piqueurs, pics, seaux, tarières manuelles, foreuses
  • Outils de maçonnerie (double mètre ruban métallique, fil d’aplomb, niveau à bulle, niveau à fioles ou à eau, équerre, règle, auge, truelle, taloche, massette, burin)      

4.4. PRODUITS ET MATERIAUX UTILISES

  • Eau,
  • ciment, sable, caillasse, pierraille,  pierres, briques,
  • explosifs,
  • eau de javel

4.5. PUBLIC ET RELATIONS SOCIALES

  • Le chef d’équipe ou maalem dirige toutes les opérations et coordonne les travaux de ses compagnons.
  • Il cherche les clients, négocie les tarifs de creusement et planifie ses activités  
  • Il a des relations avec les fournisseurs (explosifs, achat ou location du matériel) et les autorités administratives

4.6. EXIGENCES PARTICULIERES

  • Grande expérience pratique avec connaissance et savoir faire
  • Bonne capacité physique et psychique pour exercer la profession (état cardio-vasculaire, pulmonaire et musculosquelettique satisfaisant).
  • Sens du travail en équipe.
  • Respect des règles de sécurité et d’hygiène et d'environnement.

4.7. TRAVAILLEURS HANDICAPES

 Métier incompatible avec certains handicaps physiques (malvoyant, malentendant, maladies respiratoires ou cardiovasculaires chroniques) et psychiques (troubles de la vigilance, consommation de substances psychoactives)

5. ACTIVITES POUVANT ETRE ASSOCIEES

  • Le patron (maalem) doit maîtriser tout le processus de creusement et d’entretien du puits,
  • assurer les fonctions marketing et de gestion (devis, commandes).
  • Il encadre les apprentis et coordonne les activités de son équipe.
  • Il doit chercher les clients, fixer les prix et les délais des travaux.

6. DANGERS

C'est un métier difficile, pénible et à risque. Souvent les creusements de puits sont réalisés clandestinement sans aucune autorisation administrative.

6.1. ACCIDENTS DU TRAVAIL

  • Chutes de hauteur, d’objets : traumatismes, fractures, luxations ou entorses
  • Asphyxies par manque d'oxygène au fond des puits ou par éboulement et ensevelissement du puisatier
  • Inondations : noyades  
  • Explosions :  brûlures, amputations, pneumopathies chimiques, décès

6.2. AMBIANCE ET CONTRAINTE PHYSIQUE

  • Empoussièrement important riche en silice
  • Vibrations : système mains-bras
  • Bruit : explosifs et marteaux piqueurs
  • Ambiance chaude et humide
  • Contraintes visuelles : obscurité
  • Manutentions manuelles et postures difficiles

6.3. AGENTS CHIMIQUES

  • Poussières minérales riches en silice
  • Produits explosifs
  • Ciment          

6.4. AGENTS BIOLOGIQUES

  • Ankylostome (sol contaminé par des déjections de porteurs)
  • Leptospirose (par des déjections de rats)
  • Candida albicans, dermatophyte (mycoses onychomycoses par macération)
  • Clostridium tetani (tétanos par effraction cutanée et contact avec du matériel souillés)

6.5. CONTRAINTES ORGANISATIONNELLES ET RELATIONNELLES

  • Travail parfois nocturne avec de longues heures de travail.
  • Efforts de concentration pendant les opérations de creusement
  • Exigences de sécurité 

7. FACTEURS DE RISQUES POUR LA SANTE 

7.1. MALADIES PROFESSIONNELLES RECONNUES 

  • Tableau n° 1.7 : intoxication professionnelle par l'oxyde de carbone.
  • Tableau n° 1.8.1 : rhinites et asthme professionnels.
  • Tableau n° 1.8.2 : lésions eczématiformes de mécanisme allergique.
  • Tableau n° 1.1.11 : affections causées par les ciments (alumino-silicates de calcium).
  • Tableau n° 1.1.12 : affections professionnelles consécutives à l’inhalation de poussières minérales renfermant de la silice cristalline.
  • Tableau n° 2.5 : atteinte auditive provoquée par les bruits lésionnels.
  • Tableau n° 2.6 : affections provoquées par les vibrations et chocs transmis par certaines machines-outils.
  • Tableau n°2.7 : affections péri articulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
  • Tableau n° 2.9 : affections chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle habituelle de charges lourdes
  • Tableau n° 2.10 : lésions chroniques du ménisque
  • Tableau n° 3.2: Tétanos professionnel
  • Tableau n°3.17 : péri onyxis et onyxis 
  • Tableau n°3.18 : mycoses cutanées

7.2. AUTRES MALADIES LIEES A L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE

  • Pathologies vasculaires à type de stase veineuse et de varices (travail debout)
  • Pathologies en rapport avec le travail en plein air : insolations, coups de chaleur et infections respiratoires, lésions cutanées en rapport avec l’exposition aux UV
  • Troubles psychosociaux : angoisse, stress, fatigue, trouble du sommeil, générés par les contraintes psychosociales et organisationnelles et les mauvaises conditions de vie.

8. SURVEILLANCE MEDICALE

8.1. REGLEMENTATION

  • La profession de puisatier artisanal n’est régie dans notre pays par aucune réglementation spécifique et échappe à toute couverture médico-sociale. Ce secteur informel ne bénéficie d’aucune couverture médicale du travail. Les conditions de travail sont plus dangereuses que celles des secteurs structurés parce que l'artisan ignore les questions relatives à la sécurité et à la santé au travail et n'est pas financièrement capable d'assurer la prévention.
  • Aussi, la surveillance médicale doit être assurée par les médecins et les paramédicaux des Bureaux municipaux ou ruraux d’hygiène (BMH). La loi 113-14 précise la mission des BMH dans l’établissement, la préservation et l’amélioration de l’hygiène. Les articles 83, 92 et 100 soulignent le rôle des BMH dans la préservation de l’hygiène, de la salubrité et de l’assainissement. En outre, ils doivent assurer la sensibilisation de tous les citoyens sur les questions de santé et d’environnement.

8.2. CONTENU

8.2.1. VISITE MEDICALE

  • Visite d’embauche puis visites systématiques au minimum tous les deux ans avec une périodicité plus courte en cas de manutention manuelle de charges lourdes et de manipulation d’explosifs. Il faut écarter toute personne présentant une pathologie respiratoire chronique
  • Examen clinique général minutieux (état cardiovasculaire, respiratoire, cutané, ostéoarticulaire et digestif)
  • Rechercher une consommation de substances psychoactives (tabac, cannabis, alcool, autres psychotropes)

8.2.2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES

  • Radiographie pulmonaire tous les ans et au moindre doute, faire un scanner thoracique à la recherche d’une silicose
  • Exploration fonctionnelle respiratoire annuelle (recherche d’un trouble ventilatoire restrictif ou obstructif)
  • Acuité visuelle et audiogramme tous les deux ans
  • ECG conseillé après 50 ans.
  • Bilan biologique : NFS, glycémie, transaminases, urée, créatinine, cholestérol et triglycérides

8.2.3. VACCINATIONS

  • Vaccins antigrippal, antiCOVID, antipneumococcique, anti-hépatite B (si sérologie négative), anti-méningococcique, anti-leptospirose, anti-typhique
  • Rappel DTPolio tous les 10 ans. Tous les 20 ans entre 25 et 65 selon l'OMS
  • BCG si IDR tuberculine négative.

8.2.4. SUIVI POST PROFESSIONNEL 

  • En fonction des risques dépistés, un suivi post professionnel devra être réalisé
  • Notamment pour : Exposition aux agents chimiques (explosifs, produits d’hygiène, etc.).

8.2.5. DOSSIER MEDICAL 

Un dossier médical serait nécessaire

9. NUISANCES POUR L'ENVIRONNEMENT EXTERIEUR

  • Transmission d’une pathologie infectieuse (tuberculose, etc.) par contact avec une personne infectée ou du matériel souillé (leptospirose, etc.).
  • Pollution des sols et des eaux par les poussières et les produits extraits lors du creusement du puits.
  • Fumées des explosifs
  • Bruit

10. ACTIONS PREVENTIVES

10.1. INDICATEURS D’AMBIANCE ET METROLOGIE

  • Bruit : sonométrie et explosimétrie
  • Vibrations : mesures de vibrations transmises au système mains-bras et corps entier
  • Evaluation de l’ambiance chaude au fond du puits par mesure de l'hygrométrie et de la température 
  • Prélèvement d’atmosphère et analyse des poussières.
  • Etude biomécanique des postes du travail (gestes et postures, manutention des charges lourdes)

10.2. PREVENTION COLLECTIVE 

  • Respect de la législation sur les horaires de travail et sur le port de charge
  • Délimitation des zones de danger
  • Lutte contre l’empoussièrement (travail en phase humide et aspiration de la poussière à la source) 
  • Mécanisation de certaines opérations pour réduire la pénibilité́ des taches (manutention, contrainte thermique)
  • Mécanisation des opérations dangereuses
  • Ventilation adéquate au fond du puits par un apport d’air de la surface.
  • Respect des règles d’hygiène et de sécurité 
  • Éclairage adéquat
  • Interdiction de boire, de manger et de fumer sur les lieux du travail
  • Vérification périodique des équipements
  • Gestion du risque incendie et du risque accident

10.3. PREVENTION INDIVIDUELLE

  • Equipements de protection individuelle :
    • Tenue de travail
    • Masques respiratoires, filtrants anti poussières de préférence de classe FFP2, FFP3
    • Masques à adduction d’air qui isolent l’individu du milieu nocif, indiqués lorsque les concentrations de poussières sont élevées
    • Casque de chantier avec lampe frontale
    • Chaussures de sécurité antidérapantes, genouillères, ceinture lombaire
    • Gants de manutention, crème protectrice
    • Protecteurs individuels contre le bruit
    • Lunettes de protection
  • Surveillance médicale et formation

10.4. FORMATION - INFORMATION - SENSIBILISATION

  • Sur les risques encourus (poussières, explosifs, manutention, bruit, etc.)
  • Sur l’hygiène et la sécurité au travail (utilisation des équipements de protection individuelle, hygiène alimentaire, corporelle).
  • Sur les gestes professionnels de prévention (postures, travail en phase humide, etc.)
  • Sur le choix des métiers : Eviter d’orienter les personnes allergiques (eczéma atopique, rhinite saisonnière ou per annuelle, asthme) ou présentant une pathologie du rachis vers ces métiers

11. REGLEMENTATION

11.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

  • La loi n°65-99 relative au code du travail promulguée par le dahir n°1-03-194 du 11 septembre 2003 et publiée au B.O. n° 5210, du 06 mai 2004. Son titre IV traite dans les articles 281 à 344 :
    • de l’hygiène et la sécurité des salariés.
    • des services médicaux du travail.
    • de la prévention des risques professionnels.
  • La loi organique n° 113-14 relative aux communes promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 7 juillet 2015 et publiée au BO n°6440 du 18 février 2016. Elle mentionne et insiste sur le rôle des collectivités territoriales en matière d’hygiène.
  • Le décret n° 2-10-183 du 16 novembre 2010 fixant la liste des travaux auxquels il est interdit d’occuper certaines catégories de personnes.
  • L’arrêté n°93-08 du ministère de l’emploi du 12 mai 2008 publié au B.O. n°56-80 du 6 novembre 2008 porte sur :
    • L’aménagement des locaux de travail.
    • La préservation de l’hygiène et de la sécurité des salariés dans les locaux du travail.
    • La prévention contre les incendies.
    • La prévention des accidents de travail.
  • Le dahir n°1-95-154 du 16 août 1995 porte promulgation de la loi n°10-95 sur l’eau
  • L’arrêté du Ministre de l’équipement n°1649-00 du 17 novembre 2000 relatif à la fixation du seuil de creusement de puits et de réalisation des forages à l’intérieur de la zone d’action de l’agence du bassin hydraulique
  • La circulaire du 2 décembre 1998 de la commission nationale des explosifs à usage civil préconise des mesures de sensibilisation des puisatiers par les autorités locales afin de respecter la réglementation en vigueur en vue d'une utilisation adéquate des explosifs.
  • Le décret n° 719-68 du 20 novembre 1968 déterminant les mesures particulières de prévention médicale applicables dans les établissements où le personnel effectue des travaux l’exposant de façon habituelle à l’inhalation de poussières d’origine industrielle ou participe à l’exécution de ces travaux. Bulletin officiel, 1968-12, n° 2927, p. 1259

11.2. NORMES

  • NM ISO 63852010 Principes ergonomiques de la conception des systèmes de travail
  • NM ISO 98862010 Ergonomie — Évaluation de l'astreinte thermique par mesures physiologiques
  • NM 02.4.001 1994 Pompes - Pression d’essai hydraulique 
  • NM.4.001-1993 : protection contre les agents physiques, chimiques et biologiques
  • NM 00.5.800 et 801-2001 : système de management de santé et de sécurité au travail
  • NM 03.2.103 : précisant le contenu et le plan type des fiches de donnés de sécurité pour tous les produits toxiques

11.3. CONVENTIONS COLLECTIVES

  • Convention n°12 : Sur la réparation des accidents du travail (agriculture), 1921 B.O 2363 du 7/2/1958
  • Convention n°82 : Sur les maladies professionnelles, révisée, 1934 B.O 2363 du 7/2/1958
  • Convention n°187 : sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail, 2006B.O 6166 du 7/4/2013
  • Convention n° 167 : sur la sécurité et la santé dans la construction, 1988

12. BIBLIOGRAPHIE

Sur le métier

  • Secrétariat d'Etat auprès du ministère d'énergie des mines de l'eau et de l'environnement (agir-Maroc.org)
  • ROME : les fiches métiers : F1401 « Extraction liquide et gazeuse » (Pôle emploi)(2009)
  • Classification Internationale Type des professions (CITP-08) : 7136 : Puisatier (O.I.T.) (2008)
  • Bossons futé : Fiche métier n°10 « Creuseur de galeries »
  • Nomenclature Analytique des professions 2014 du Maroc

Sur les risques et la prévention

  • Laraqui C.H, Laraqui O, Alaoui Yazidi A, El Kabouss Y, Caubet A, Qarbach M, El Hassani S, Verger C, Laraqui S. Risques professionnels respiratoires chez les puisatiers de la région d’Agadir, Maroc. Arch Mal Prof, 2004, 65, n° 6, 480-488

13. ADRESSES UTILES

REDACTION 

  • AUTEURS : Nadia Manar (Master en hygiène, sécurité, environnement) (This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.), Omar Laraqui (médecin du travail) (This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.), Chakib Laraqui (professeur de médecine du travail) (This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.)
  • DATE DE REDACTION : Janvier 2021
  • RELECTEURS
  • DATE DE RELECTURE

  Pour toutes remarques et proposition de corrections, joindre : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.

 

 

 

 

 

 

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