Fiches de métiers

   Renforcer la culture de la prévention 

 

  L'AFTIM Bossons Futé est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique.  

 

 

 

                                                                                                       

Tatoueur

FICHE METIER BOSSONS FUTE N°458

ROME :D1208 CITP-08 : 5142  INSEE PCS 2003 :637d

1. INTITULES SYNONYMES APPARENTES

Dessinateur d’art, esthéticien. 

2. DEFINITION

  • Un tatouage est un dessin habituellement symbolique, obtenu par l’introduction des particules colorées dans le derme. Traditionnellement, il est réalisé avec de l'encre à base de charbon, l’encre de Chine ou de suif, et plus récemment avec des encres contenant des pigments industriels.
  • Les encres de tatouages existent dans de nombreuses teintes différentes et permettent de réaliser le motif de son choix. Son but est de produire une coloration ou des dessins apparents et de longue durée.
  • Il existe même une encre transparente qui ne réagit qu'à la lumière noire : ce type de tatouage est appelé tatouage « UV » ou « Blacklight ». 

3. FORMATION – QUALIFICATION

  • Il existe une seule formation reconnue pour exercer le métier de tatoueur  réalisée par l'Ecole française de tatouage qui délivre un diplôme officiel d'artiste tatoueur (niveau bac +2) 
    • Cette formation intègre aussi l'attestation de formation obligatoire pour exercer
    • ainsi que l'attestation PSC1 (prévention et secours civique de niveau 1).
    • Elle est accessible à tous les profils artistiques.
  • L’apprentissage du métier de tatoueur peut se faire par ailleurs en autodidacte,
    • Auprès d’un tatoueur expérimenté, en stage (6 mois) ou en salarié débutant.
    • Certains fournisseurs d’équipement proposent des stages (qui se limitent à l’utilisation de leur matériel).
    • Cependant, l’apprenti tatoueur devra suivre une formation obligatoire aux règles d’hygiène et de salubrité auprès d’un organisme habilité par l’agence régional de santé (ARS) . Durée : minimum 21 heures réparties sur 3 jours consécutifs et à l’issu de cette formation, une attestation est remise au participant. La formation porte sur
      • des informations sanitaires
        • les risques professionnels liés aux maladies transmises par le sang des clients
        • les risques d'infection des clients à l'occasion du tatouage
        • le protocole d’hygiène à opérer pendant l’acte (désinfecter le poste, mettre des gants , ne pas toucher deux fois de suite la même chose avec des gants souillés, mettre du cellophane etc…).
      • des mises en situation pendant la formation.
  • A l’ancienne, le tatouage s’apprenait de génération en génération. 

4. ACTIVITE PRINCIPALE

4.1. LIEUX D’ACTIVITE 

  • Statut : Ce métier peut être exercé :
    • sous un statut salarié
    • ou comme travailleur indépendant (subordonné à une déclaration auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM))
  • Locaux
    • Il est formellement interdit de faire un tatouage à domicile.
    • l'atelier de tatouage doit disposer de plusieurs locaux distincts
      • accueil
      • salle d'intervention 
      • salle de nettoyage et de stérilisation  
      • salle de gestion des déchets

4.2. DESCRIPTION DE L'ACTIVITE

Avant le tatouage

  • Accueillir le client au téléphone ou en présentiel
  • Ecouter et comprendre sa demande
  • L'informer des suites de l'intervention
    • caractère indélébile
    • douleur, infections
    • temps de cicatrisation : l’épiderme met 28 Jours à se cicatriser et l’hypoderme met 1 An.  
  • Lui proposer des modèles
  • l'informer sur la durée et le nombre de séances nécessaires
  • Lui présenter un devis
  • Lui faire signer son contrat 
  •  Pour les mineurs il faut recueillir le consentement de ses parents. 

le tatouage

  • Préparation du poste : Avant que le client n’arrive, le tatoueur prépare le stencil, désinfecte la salle technique, prépare un poste de travail stérile (protection de la machine, protection de l’alimentation mise en place des aiguilles, emballage de la pissette par du flacon de savon)
  • Réalisation du tatouage : Nettoyage et désinfection de la zone à tatouer avec du savon et du gel hydroalcoolique, pose du stencil, tatouage, désinfection de la peau avec du savon et un peu de vaseline, pose du pansement et du cellophane. 
  • Une fois le tatouage terminé, le tatoueur fait à nouveau une désinfection du poste de travail et retourne à l’accueil pour donner les dernières consignes au client concernant les soins et la traçabilité. 

Après le tatouage

  • Une fois le tatouage terminé  donner les dernières consignes au client concernant les soins et la traçabilité. 
  • faire à nouveau une désinfection du poste de travail 
  • Remplir et tenir à jour les documents administratifs
  • Eliminer les produits souillés
  • Gérer ses stocks

4.3. MACHINES ET OUTILS UTILISES

  • Alimentation : eau, électricité ...
  • Catalogue avec différents motifs,
  • Dermographe, stencil, aiguilles, compresses, cellophane,  pissette.
  • Paires de gants, masque pour se protéger des éclaboussures de sang, lunette de protection,
  • Caps,

4.4. PRODUITS ET MATERIAUX UTILISES 

  • Encre, pigments et adjuvants
    • noir de carbone, hydrocarbures aromatiques polycycliques, amines aromatiques, phtalocyanines
    • sels métalliques : aluminium, baryum (blanc), cadmium (jaune et rouge), chrome (vert),  cuivre (bleu ou vert), nickel, plomb (jaune), titane (blanc) 
    • glycérol, isopropanol, propylène glycol, méthanol, silices amorphes
  • Détergeant/Désinfection de peau,  
  • Détachant nettoyant

4.5. PUBLIC ET RELATIONS SOCIALES

 Toute sorte de public mais beaucoup plus des femmes pour des petits tatouages.

4.6. EXIGENCES PARTICULIERES 

  • Sens artistique, créativité,
  • Bonne vision de près,
  • Travail en position assise permanente avec parfois des postures inconfortables,  
  • Patience et empathie. 

4.7. TRAVAILLEURS HANDICAPES

  • Emploi incompatible avec les troubles de l’acuité visuelle non corrigés, les déficits moteurs et les tremblements intentionnels des membres supérieurs,
  • Emploi accessible à des travailleurs présentant certains types de handicaps moyennant des adaptations (certaines maladies chroniques, surdité, mutité).  

5. ACTIVITES POUVANT ETRE ASSOCIEES

  • Pierceur,  Coiffeur,  Esthéticien.  
  • gestion de son cabinet pour les travailleurs indépendants 

6. DANGERS

6.1. ACCIDENTS DE TRAVAIL

  • Irritation oculaire (projection dans les yeux des produits toxiques) 
  • Blessures

6.2. AMBIANCES ET CONTRAINTES PHYSIQUES

  • Contraintes posturales et articulaires (travail statique en position assise ou accroupie)  
  • Geste répétitifs avec hyper-sollicitation du poignet et des doigts 
  • Contraintes visuelles : travail de près, parfois sous loupe

6.3. AGENTS CHIMIQUES 

  • Encre : la plus part des pigments industriels sont toxique quand ils sont inhalés.
  • Risque d’allergie et d’inflammation chronique. 

6.4. AGENTS BIOLOGIQUES

Le contact avec les clients les exposent aux infections dermatologiques (bactériennes et mycosiques) et aux accidents d’exposition au sang. 

6. 5. CONTRAINTES ORGANISATIONNELLES ET RELATIONNELLES

  • Mettre à l’aise les clients surtout pour ceux qui viennent pour la première fois,
  • Discuter avant, voire même prendre un café en essayant de le rassurer que la douleur n’est pas forte,
  • Discuter pendant le tatouage afin que Le client oublie qu’il est en train de se faire tatouer, 
  • Répondre aux exigences de la clientèle,
  • Rythme de travail parfois soutenu avec des journées longues. 

7- RISQUES POUR LA SANTE 

7.1. MALADIES PROFESSIONNELLES

  • Tableau n°1 RG : Affections dues au plomb et à ses composés
  • Tableau n°9 RG : Affections provoquées par les dérivés halogénés des hydrocarbures aromatiques
  • Tableau n°10 RG : Ulcérations et dermites provoquées par l'acide chromique, les chromates et bichromates alcalins, le chromate de zinc et le sulfate de chrome
  • Tableau n°10 bis RG : Affections respiratoires provoquées par l'acide chromique, les chromates et bichromates alcalins
  • Tableau n°10 ter RG : Affections cancéreuses causées par l'acide chromique et les chromates et bichromates alcalins ou alcalinoterreux ainsi que par le chromate de zinc
  • Tableau n°12 RG : Affections professionnelles provoquées par les dérivés halogènes suivants des hydrocarbures aliphatiques : dichlorométhane (chlorure de méthylène), trichlorométhane (chloroforme), tribromométhane (bromoforme), dichloro-1-2-éthane, dibromo-1-2-éthane, trichloro-1-1-1-éthane (méthylchloroforme), dichloro-1-1-éthylène (dichloréthylène asymétrique), dichloro-1-2-éthylène (dichloréthylène asymétrique), dichloro-1-2-éthylène (dichloréthylène symétrique), trichloréthylène, tétrachloréthylène (perchloréthylène), dichloro-1-2-propane, chloropropylène (chlorure d'allyle), chloro-2-butadiène-1-3 (chloroprène)
  • Tableau n°14 RG : Affections provoquées par les dérivés nitrés du phénol (dinitrophénols, dinitro-orthocrésols, dinoseb), par le pentachlorophénol, les pentachlorophénates et par les dérivés halogénés de l'hydroxybenzonitrile (bromoxynil, ioxynil)
  • Tableau n°49 RG : Affections cutanées provoquées par les amines aliphatiques, alicycliques ou les éthanolamines
  • Tableau n°57 RG : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail
  • Tableau n°61 RG : Maladies professionnelles provoquées par le cadmium et ses composés
  • Tableau n°84 RG : Affections engendrées par les solvants organiques liquides à usage professionnel : hydrocarbures liquides aliphatiques, alicycliques, hétérocycliques et aromatiques, et leurs mélanges (white spirit, essences spéciales) ; dérivés nitrés des hydrocarbures aliphatiques ; acétonitrile ; alcools, aldéhydes, cétone, esters, éthers dont le tétrahydrofurane, glycols et leurs éthers ; diméthylformamide, diméthylsulfoxyde

7.2. AUTRES MALADIES LIEES A L'ACTIVITE PROFESSIONNELLE

  • Pathologie du rachis : lombalgies chroniques (contraintes posturales)
  • Pathologie vasculaire à type de stase veineuse et de varices (position assise prolongée)
  • Troubles visuels : fatigue visuelle, baisse d’acuité visuelle

8. SURVEILLANCE MEDICALE

8.0. GENERALITE

  • Il n'y a pas d'obligation de suivi médical pour les non salariés
  • Toutefois ceux-ci peuvent bénéficier
    • d'un suivi médical par son médecin traitant
    • d'un bilan de santé proposé par sa caisse de sécurité sociale et/ou sa mutuelle

8.1. REGLEMENTATION DE LA SURVEILLANCE DE LA SANTE AU TRAVAIL  DES SALARIES

  • L'Article L4121-1 du Code du Travail stipule que :
    • L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
    • Ces mesures comprennent :
      • 1° Des actions de prévention des risques professionnels
      • 2° Des actions d'information et de formation ;
      • 3° La mise en place d'une organisation et de moyens adaptés.
    • L'employeur veille à l'adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l'amélioration des situations existantes.
  • Depuis le 1er janvier 2017, en fonction de l’analyse des risques et de sa situation personnelle
    • le salarié du secteur privé doit bénéficier :
      • Soit d’une visite d’information et de prévention (VIP) assurée par un professionnel de santé
      • Soit d'un suivi individuel adapté (SIA)
      • Soit d’un suivi individuel renforcé (SIR) assurée par le médecin du travail. 
    • L'adaptation pour le secteur public en en cours

8.2. CONTENU DE LA SURVEILLANCE MEDICALE

  • Clinique : Visite d'information et de prévention (VIP) assurée par un professionnel de santé et comportant
    • une interrogatoire portant sur les antécédents médicaux et professionnels, 
    • un examen clinique standard portant  notamment sur l'état cutané, respiratoire, musculo-squelettique avec un examen approprié de la vue,
    • un test d’évaluation de la charge mentale
    • des conseils de santé et sécurité, etc....
  • Examens complémentaires  :
    • Examen ophtalmologique par un spécialiste si nécessaire
  • Contrôle de la réalisation des vaccinations 
    • obligatoires : Tuberculose (BCG); Diphtérie, Tétanos et Poliomyélite (DTP) ;
    • Rappel antitétanique conseillé tous les 20 ans entre 25 et 65 ans et tous les 10 ans avant ou après ces âges.
    • A discuter : grippe, coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, méningocoque C
  • Suivi post-professionnel : néant
  • Dossier médical : 
    •  La tenue d'un dossier médical est obligatoire. Ce dossier peut être consulté par le salarié.
    • Il doit contenir les informations :
      • Sur les postes occupés et les risques liés à ces postes
      • Le résultat des visites médicales et des examens complémentaires
    • Pas de durée réglementaire de conservation du dossier médical mais la prescription en matière de responsabilité médicale est de dix ans à compter de la date de consolidation d'un dommage éventuel

9. NUISANCES POUR L’ENVIRONNEMENT EXTERIEUR

  • Pollution chimique et/ou bactériolgique si l'élimination des déchets ne respecte pas les règles sanitaires et environnementales 

10. ACTIONS PREVENTIVES

10.1. INDICATEURS D'AMBIANCE ET METROLOGIE

10.2. PREVENTION COLLECTIVE

Technique

  • Locaux adaptés avec plusieurs salles distinctes
  • Locaux correctement aérés
  • Une salle technique de tatouage exclusivement réservée à cette fonction avec
    • des sols et plans de travail en matériaux lisses, non poreux, résistants à l'usage répété de produits désinfectants et d'entretien ;
    • des surfaces lessivables, non textiles.
  • Une zone de lavage des mains comprise ou attenante à la salle technique avec au minumum
    • un lavabo avec robinet à fermeture automatique ou mécanique, non manuelle,
    • un distributeur de savon liquide
    • et un distributeur de serviettes à usage unique.
  • Un local dédié au nettoyage et à la stérilisation du matériel : ce local répond aux mêmes caractéristiques que la salle technique. Il comporte deux zones séparées : zone de nettoyage-désinfection des matériels et zone de conditionnement-stérilisation ;
  • Un local dédié à l'entreposage des déchets et du linge sale.
  • Le mobilier utilisé dans la salle technique et dans l'espace de nettoyage et de stérilisation est non poreux et facilement nettoyable.
  • Le revêtement du mobilier sur lequel est installé le client est lessivable.
  • Fauteuil de travail ergonomique

Organistionnelle

  • Interdiction de l'accès des animaux à la salle technique et au local de nettoyage et de stérilisation.
  • Le nettoyage de la salle technique et du local dédié au nettoyage est quotidien et réalisé par décontamination par bionettoyage humide :
    • soit en un temps avec un produit détergent-désinfectant pour sols, surfaces et mobiliers portant mention de la norme NF EN 1040 et NF EN 1275 ;
    • soit en trois temps en appliquant successivement un détergent du commerce, un rinçage puis un désinfectant portant mention des mêmes normes.
  • Le mobilier de la salle technique fait l'objet d'un essuyage humide avec un support non pelucheux à usage unique imprégné de détergent-désinfectant, au moins une fois par jour.
  • Entre chaque client, toutes les surfaces utilisées sont nettoyées et désinfectées.
  • De plus, en cas de souillures biologiques dans la salle technique, cette salle et son mobilier sont nettoyés sans délai avec un support non pelucheux à usage unique imprégné d'un détergent-désinfectant.
  • Respect de la procédure d'hygiène des mains.
    • Tout bijou est retiré préalablement à la désinfection des mains.
    • Lavage hygiénique des mains avec un savon liquide antiseptique ou une solution moussante antiseptique portant mention des normes NF EN 1040 et NF EN 1499, utilisé selon la procédure standardisée de lavage des mains décrite dans l'annexe A de la norme NF EN 1499 ;
    • ou traitement hygiénique des mains par friction avec un produit hydro-alcoolique portant mention des normes NF EN 1040, NF EN 1275 et NF EN 1500, utilisé selon la procédure standardisée de friction des mains décrite dans l'annexe A de la norme NF EN 1500.
  • Après la désinfection des mains et pour la réalisation de l'acte, l'opérateur s'équipe de gants à usage unique. Les gants utilisés sont en latex, ou matière équivalente en cas d'allergie au latex. Ils sont marqués CE et correspondent aux dispositifs médicaux de classe II (a) pour les gants stériles et de classe I pour les gants non stériles. Les gants sont changés entre deux clients, et, au minimum, toutes les deux heures au cours d'une même intervention.Les gants sont retirés chaque fois que le professionnel est amené à toucher tout objet étranger à la réalisation du tatouage. Avant la reprise de l'acte, une nouvelle paire de gants est utilisée après désinfection des mains.
  • Regarder les composants des produits utilisés et éliminer les produits cancérigènes 

10.3. PREVENTION INDIVIDUELLE 

  • Respecter les mesures d'hygiène
  • Porter des équipements de protection individuelle adaptés : gants hypo-allergisants, masques de protection, crèmes protectrices
  • Lutter contre les mauvaises postures en aménageant son poste de travail

10.4. FORMATION - INFORMATION - SENSIBILISATION

  • Sensibilisation à l’hygiène des locaux, du matériel et de l’élimination des déchets,
  • faire le point sur les évolutions réglementaires à venir, présenter les risques infectieux liés aux tatouages et sensibiliser les tatoueurs sur l’importance de leur propre vaccination. 

11. REGLEMENTATION

11.1. TEXTES LEGISLATIFS ET REGLMENTAIRES

 Code de l'environnement

  •  Prévention et gestion des déchets Art L 541-1 et suivants

Code de la santé publique

Code du travail

11.2. NORMES

AFNOR

  • NF EN 17169, Janvier 2020 : Tatouage – bonne pratiques d’hygiène et de salubrité.
  • NF EN 1040 Avril 2006 : Antiseptiques et désinfectants chimiques - Essai quantitatif de suspension pour l'évaluation de l'activité bactéricide de base des antiseptiques et des désinfectants chimiques - Méthode d'essai et prescriptions (phase 1)
  • NF EN 1275 Avril 2006 : Antiseptiques et désinfectants chimiques - Essai quantitatif de suspension pour l'évaluation de l'activité fongicide ou levuricide de base des antiseptiques et des désinfectants chimiques - Méthode d'essai et prescriptions (phase 1)

12. BIBLIOGRAPHIE

  • ROME Les fiches métiers. D1218 : soins esthétiques et corporels (Pôle emploi) (2009)
  • Classification Internationale Type des professions (CITP-08) :5142 esthéticiens et assimilés (O.I.T.) (2008)
  • Classification INSEE des professions 637d : Ouvriers qualifiés divers de type artisanal (PCS 2003) : (INSEE) (2003)
  • Pierre Tomasetti. Les produits de tatouage constituent-ils un problème de santé public ? composition et risques pour l’homme. Sciences pharmaceutiques. 2016 dumas-01315203
  • Zoom sur les métiers sur les métiers de la beauté embellir sans souffrir, lettre d’information. INRS 2018
  • Josée L. Tatoueur/Tatoueuse, CIDJ.com #info jeunesse 2020
  • Michèle T, Marc R, Jean-Louis B. Risques à la santé associés à la pratique du tatouage, BISE bulletin d’information en santé environnementale, INSPQ 2007
  • L’ars auvergne-Rhône-Alpes organise une demi-journée de sensibilisation pour les tatoueurs, tatouage & partage 2018
  • Tatoueur et piercing, ministère des solidarités et de la santé 2016
  • Claude M. Certains encres de tatouages contiennent des pigments dangereux, le figaro santé 2018
  • Chakib L, Nadia M, Ahmed E, Rachid A, Christian V, Alain C, Thomas G. Tatoueuse au henné (Maroc), fiche bosson fute N° 387, 2014
  • Tatouage-perçage, guichet-entreprise.fr
  • Françoise T. actualités sur la vaccination, ARS Lyon-tatoueurs-pierceurs 2018, 8P

13. ADRESSES UTILES

 REDACTION

  • AUTEURS :  Guymira MAZAOME - Etudiante licence Pro QHSSE Université Gustave Eiffel - U-PEM
  • DATE DE CREATION : Mai 2020
  • RELECTEURS : 
  • DERNIERE MISE A JOUR :

ANNEXES

Annexe 1 : de l'arrêté du 11 mars 2009

RÈGLES GÉNÉRALES D'HYGIÈNE ET DE SALUBRITÉ POUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA TECHNIQUE DU TATOUAGE PAR EFFRACTION CUTANÉE, Y COMPRIS DU MAQUILLAGE PERMANENT 


1. Les tatouages sont réalisés dans un environnement adapté.
La mise en œuvre des techniques de tatouage est réalisée dans des locaux aérés.
Ces locaux comprennent :
a) Une salle technique où se réalisent les tatouages, à l'exclusion de toute autre fonction.
Elle répond aux deux caractéristiques suivantes :
― des sols et plans de travail en matériaux lisses, non poreux, résistants à l'usage répété de produits désinfectants et d'entretien ;
― des surfaces lessivables, non textiles.
Une zone de lavage des mains est comprise ou attenante à la salle technique. Elle comprend au minimum un lavabo avec robinet à fermeture automatique ou mécanique, non manuelle, un distributeur de savon liquide et un distributeur de serviettes à usage unique.
b) Les deux espaces différenciés suivants :
― un local dédié au nettoyage et à la stérilisation du matériel : ce local répond aux mêmes caractéristiques que la salle technique. Il comporte deux zones séparées : zone de nettoyage-désinfection des matériels et zone de conditionnement-stérilisation ;
― un local dédié à l'entreposage des déchets et du linge sale.
Le mobilier utilisé dans la salle technique et dans l'espace de nettoyage et de stérilisation est non poreux et facilement nettoyable.
Le revêtement du mobilier sur lequel est installé le client est lessivable.
Le professionnel interdit l'accès des animaux à la salle technique et au local de nettoyage et de stérilisation.
2. Les locaux sont entretenus de manière à garantir l'hygiène des pratiques.
Le nettoyage de la salle technique et du local dédié au nettoyage est quotidien et réalisé par décontamination par bionettoyage humide :
― soit en un temps avec un produit détergent-désinfectant pour sols, surfaces et mobiliers portant mention de la norme NF EN 1040 et NF EN 1275 ;
― soit en trois temps en appliquant successivement un détergent du commerce, un rinçage puis un désinfectant portant mention des mêmes normes.
Le mobilier de la salle technique fait l'objet d'un essuyage humide avec un support non pelucheux à usage unique imprégné de détergent-désinfectant, au moins une fois par jour.
Entre chaque client, toutes les surfaces utilisées sont nettoyées et désinfectées.
De plus, en cas de souillures biologiques dans la salle technique, cette salle et son mobilier sont nettoyés sans délai avec un support non pelucheux à usage unique imprégné d'un détergent-désinfectant.
3. Le professionnel respecte la procédure d'hygiène des mains.
Tout bijou est retiré préalablement à la désinfection des mains.
La désinfection des mains de l'opérateur est réalisée :
― soit par un lavage hygiénique des mains avec un savon liquide antiseptique ou une solution moussante antiseptique portant mention des normes NF EN 1040 et NF EN 1499, utilisé selon la procédure standardisée de lavage des mains décrite dans l'annexe A de la norme NF EN 1499 ;
― soit par un traitement hygiénique des mains par friction avec un produit hydro-alcoolique portant mention des normes NF EN 1040, NF EN 1275 et NF EN 1500, utilisé selon la procédure standardisée de friction des mains décrite dans l'annexe A de la norme NF EN 1500.
Après la désinfection des mains et pour la réalisation de l'acte, l'opérateur s'équipe de gants à usage unique.
Les gants utilisés sont en latex, ou matière équivalente en cas d'allergie au latex. Ils sont marqués CE et correspondent aux dispositifs médicaux de classe II (a) pour les gants stériles et de classe I pour les gants non stériles. Les gants sont changés entre deux clients, et, au minimum, toutes les deux heures au cours d'une même intervention.
Les gants sont retirés chaque fois que le professionnel est amené à toucher tout objet étranger à la réalisation du tatouage. Avant la reprise de l'acte, une nouvelle paire de gants est utilisée après désinfection des mains.
4. Le professionnel prépare la zone à tatouer selon un protocole spécifique.
La zone cutanée ou muqueuse à tatouer, propre et sans lésion, est préparée en respectant le protocole suivant en quatre phases :
1° Détersion par savon liquide antiseptique ou solution moussante antiseptique de la même famille que l'antiseptique utilisé à la phase 4 ;
2° Rinçage ;
3° Séchage ;
4° Antisepsie dermique comprenant deux badigeons successifs d'un antiseptique répondant aux normes NF EN 1040 et NF EN 1275 ; entre les deux badigeons et à l'issue du second, les temps d'action de l'antiseptique spécifié par le fabricant sont respectés, au moins jusqu'à séchage complet.
La dépilation de la zone tatouée est réalisée avec un système à lame à usage unique immédiatement avant la réalisation de l'acte.
5. Le professionnel utilise un matériel garantissant la sécurité du client en limitant les risques allergiques et infectieux.
A chaque séance, pour chaque client, les aiguilles pénétrant la barrière cutanée sont stériles et à usage unique. Les supports d'aiguilles (buses) sont stériles et subissent après chaque utilisation la procédure décrite dans l'annexe Protocole de stérilisation .
Les autres éléments matériels reliés aux matériels cités et qui n'entrent pas en contact avec la peau ou la muqueuse du client subissent un nettoyage avec un produit détergent-désinfectant portant mention des normes NF EN 1040, NF EN 1275 et NF T72-180. Ce nettoyage est quotidien et après chaque souillure par un produit biologique.
Les encres utilisées sont conformes à la réglementation en vigueur et utilisées selon les préconisations des fabricants. La dilution des encres est réalisée avec de l'eau pour préparation injectable.
Le fauteuil ou lit d'examen devra être recouvert d'une protection à usage unique changée après chaque client.
6. Le professionnel réalise un tatouage en respectant des règles d'hygiène spécifiques.
La table de travail est préparée avant l'acte de la manière suivante :
Après avoir été préalablement désinfectée, elle est équipée d'un champ à usage unique sur lequel sont déposées les capsules, l'encre de tatouage et l'eau de rinçage qui ont été préparées à l'avance.
Lors du remplissage des capsules, le bac verseur de la bouteille d'encre ne doit en aucun cas toucher la capsule ou, le cas échéant, l'encre versée préalablement dans la capsule.
En cas d'utilisation de vaseline, celle-ci est prélevée de son conditionnement d'origine à l'aide d'un dispositif à usage unique.
Immédiatement après la réalisation de l'acte, les supports d'aiguilles sont immergés dans un bac de prédésinfection selon les dispositions de l'annexe Protocole de stérilisation .
L'élimination des déchets assimilés aux déchets d'activités de soins à risques infectieux (notamment aiguilles et gants) respecte la réglementation qui leur est applicable.

Annexe III : de l'arrêté du 11 mars 2009

PROTOCOLE DE STÉRILISATION DES MATÉRIELS

La stérilisation du matériel réutilisable est réalisée selon les étapes suivantes :

1. Le prétraitement ou prédésinfection : tout matériel réutilisable doit, aussitôt après chaque utilisation, être mis à tremper par immersion totale, le cas échéant après démontage, dans un bain de produit détergent-désinfectant, en respectant scrupuleusement la dilution et le temps de trempage préconisé par le fabricant.

Ce premier traitement est obligatoirement suivi d'un rinçage abondant à l'eau du robinet.

2. Le nettoyage : il suit obligatoirement la phase de prédésinfection, il est obligatoire aussi pour tout matériel en inox neuf avant la mise en service et la première stérilisation. Le nettoyage peut se faire en machine à laver ou par utilisation d'un bac à ultrasons suivant les recommandations du fabricant. Le nettoyage associe obligatoirement quatre facteurs : l'action chimique (détergent), l'action mécanique (brossage), la température et le temps (conformes aux indications du fabricant du produit détergent) ; ce nettoyage est suivi d'un rinçage abondant à l'eau du réseau et d'un séchage soigneux par essuyage avec un support non tissé ou un textile à usage unique non pelucheux.

La vérification de la propreté et de la fonctionnalité du matériel avant stérilisation est indispensable pour ne stériliser que du matériel apte à remplir son rôle.

3. Le conditionnement : il vise à préserver l'état stérile et doit être compatible avec le mode de stérilisation

4. La stérilisation : elle est réalisée pour le matériel thermorésistant par un procédé utilisant la chaleur humide ayant la capacité de réaliser le vide, un cycle à 134 degrés pendant 18 minutes et le séchage. Les étapes de conditionnement, préparation de la charge, mise en place de la charge, lancement et déchargement du stérilisateur ainsi que le contrôle quotidien du stérilisateur suivent les recommandations du fabricant.

5. Alternative à la stérilisation pour le matériel thermosensible.

L'usage du matériel thermosensible est déconseillé.

Toutefois, s'il n'existe pas de matériel à usage unique ou de matériel thermorésistant, il sera pratiqué une procédure de désinfection de haut niveau pour ce matériel.

Les étapes de prédésinfection et de nettoyage sont identiques à celles utilisées pour la stérilisation.

L'étape de désinfection du matériel thermosensible est réalisée par immersion complète du matériel dans un produit désinfectant pour dispositifs médicaux thermosensibles répondant aux normes NF EN 1040, NF EN 1275 et NF T72-180 à une température et pendant une durée conformes aux recommandations du fabricant pour une désinfection de haut niveau.

Immédiatement à la fin de cette étape, et en utilisant des gants stériles à usage unique, le matériel sera rincé abondamment avec de l'eau stérile en flacon versable dans un bac stérile (l'eau stérile sera renouvelée à chaque opération et le bac subira la procédure de stérilisation entre deux utilisations).

A la fin du rinçage, le matériel sera séché soigneusement avec un textile à usage unique non tissé stérile.

Le matériel est soit utilisé immédiatement, soit protégé par un emballage stérile et stocké dans un local propre et sec. Dans ce dernier cas, il subira une étape de désinfection avant toute nouvelle utilisation.

Une fiche de traçabilité sera établie pour chaque désinfection (type de matériel, date, produits utilisés, temps, nom de l'opérateur...).

6. Le stockage.

Le matériel est étiqueté et stocké dans un endroit propre et sec.

 

 

 

Vous n'avez pas le droit de poster des commentaires (Vous devez vous connecter).